Sorti peu après l’heure de jeu, Kevin Gameiro n’a une nouvelle fois rien montré lors d’un « grand » match (2-2). La traversée du désert se poursuit pour l’international français du PSG.
Kevin Gameiro ou Javier Pastore ? Hier, Carlo Ancelotti ne savait toujours pas lequel des deux il allait titulariser au côté de Jérémy Ménez et Nenê. Par mesure de précaution, le technicien italien a finalement décidé de laisser l’Argentin, de retour après un mois d’absence en raison d’une blessure à la cuisse gauche, sur le banc au coup d’envoi. Et, donc, de titulariser Gameiro à la pointe de l’attaque. Une contrainte plutôt qu’un choix. Depuis son arrivée fin décembre, Ancelotti ne l’a jamais caché : il n’est pas fan de l’ancien Lorientais. Celui-ci avait l’occasion de lui donner tort, ce soir. Il ne l’a une nouvelle fois pas fait.
Gameiro sorti sous les sifflets
Sa sortie sous les sifflets du Parc des Princes peu après l’heure de jeu résume à elle seule sa prestation du soir. Trop esseulé, complètement éteint, Kevin Gameiro est encore une fois passé à côté de son match. Comme depuis plusieurs semaines. Ses statistiques sont affligeantes : vingt ballons joués, un gagné, dix perdus. Le Gameiro relâché et détendu de Lorient, auteur de vingt-deux buts la saison dernière en L1, n’est plus le même au PSG. En manque de confiance, il force et loupe presque tout ce qu’il tente. Son but dans les arrêts de jeu il y a trois semaines contre Evian TG (3-1) est l’arbre qui cache la forêt…
Deux tirs sans conviction
Ce soir encore, l’international français a galvaudé le peu d’occasions que le PSG a pu avoir. Deux frappes, l’une détournée plus ou moins facilement par Jourdren (23e), l’autre largement au-dessus du but (31e). La première occasion des deux symbolise à elle seule le Gameiro actuel. Un contrôle précipité et une frappe du gauche, son mauvais pied, pas assez puissante pour inquiéter Jourdren. « Il a le temps de contrôler du droit et de faire bien mieux, analyse Christophe Dugarry. Il avait la possibilité d’être bien plus précis, de trouver un angle. Il a un peu la tête dans les chaussures. » C'est le cas de le dire. C’est simple, Gameiro, qui avait marqué huit buts lors des dix premières journées, n’en a marqué que deux lors de ses douze dernières apparitions en L1. Pour enfoncer le tout, c'est Guillaume Hoarau, son remplaçant, qui égalisa à l'orée des arrêts de jeu (88e).