S’ils avaient pu licencier Antoine Kombouaré dès leur prise de fonction, les propriétaires qataris du PSG l’auraient certainement fait. Mais par souci de soigner leur image, les patrons du PSG ne voulaient pas passer pour des coupeurs de tête sanguinaires. Ils ont donc choisi, par le biais de Leonardo, de passer de l’envie aux actes, hier. Juste au lendemain de la victoire du PSG à Saint-Etienne (0-1), au terme d’une très belle prestation, qui les couronnaient, du même coup, champion d’automne. Une décision dont le timing paraît invraisemblable et semble relever du pur amateurisme. Pourquoi ne pas l’avoir fait après l’élimination du PSG en Europa League ? Un échec qui suivait un revers à domicile contre Nancy (0-1) et un naufrage collectif à Marseille (3-0).
Catastrophique en termes d’image
En termes d’image, ce que cherchent justement à soigner les Qataris, le licenciement d’Antoine Kombouaré est catastrophique. Surtout depuis que ce dernier avait reçu le soutien de l’ensemble de son effectif et de l’ensemble du football français, qu’ils soient entraîneurs, consultants ou encore anciens joueurs du PSG. Mais qu’importe. Les propriétaires du PSG en font à leur guise et masquent leur piètre gestion derrière les millions d’euros qu’ils dépensent dans un recrutement haut de gamme. Et qui d’ici peu devrait vite faire oublier ce fâcheux épisode Antoine Kombouaré.
Le PSG sur un rythme de champion
Mais les Qataris qui, logiquement, veulent des résultats immédiats à la hauteur des investissements qu’ils consentent depuis leur rachat, ce sont surtout trompés sur un plan purement sportif. En effet, depuis 16 ans, le PSG n’avait jamais réussi meilleure première partie de saison. Avec 40 points en 19 journées, Paris fait presqu’aussi bien que la saison 1995-96 où les Parisiens avaient alors récolté 41 points. En terme de résultats, c’est édifiant et donc incohérent avec le discours tenu par les Qataris et le licenciement d’Antoine Kombouaré. D’ailleurs à ce rythme-là, le PSG avait toutes les chances d’être sacré champion de France à la fin de la saison. Pour preuve, la saison dernière, Lille avait été sacré champion d’automne avec 35 points (soit cinq de moins que le PSG), avant de remporter le championjnat de France. Si Paris est parti sur de meilleures bases, pas sûr qu’il parvienne à faire aussi bien que les Lillois. Le licenciement de Kombouaré pourrait perturber le groupe parisien et le nouvel entraîneur, qui aura nécessairement un temps d’adaptation, devrait également bousculer la hiérarchie déjà établie. Des décisions qui pourraient semer trouble et discorde dans le vestiaire et rejaillir sur les résultats.