Après avoir raconté sa soirée du vendredi 13, José Anigo a fait part de sa vive émotion le lendemain des attentats à Paris…
« Le lendemain matin, lorsque j’ai entendu les témoignages déchirants de ces parents qui avaient perdu un enfant lors de ces des attaques, je n’ai pas pu me retenir. » Choqué comme tout le monde par les attentats qui ont frappé Paris vendredi dernier, José Anigo n’a pu empêcher son passé de refaire surface. Le 5 septembre 2013, il perdait son fils, tué dans un règlement de comptes.
« Ils ont rouvert chez moi une cicatrice »
« Tout est remonté brutalement en moi. J’ai éclaté en pleurs devant mon écran de télé. La souffrance que ces gens-là racontaient a réveillé chez moi une douleur toujours aussi tenace et terrible depuis la disparition de mon fils. Tout de suite, j’ai imaginé ces parents, comme moi, apprendre la nouvelle au téléphone de manière froide de la part d’une personne inconnue. «Monsieur, voilà, votre enfant est mort…» Ces événements tragiques sur Paris ont rouvert chez moi une cicatrice qui, je le sais, jamais ne se refermera vraiment. J’ai revu, et revécu, ce moment où tout s’écroule autour de toi, où le sol se dérobe sous tes pieds, où, finalement, tu perds complètement pied, où tu plonges dans un précipice », a avoué l’ancien entraîneur de l’OM sur le site de France Football.
« Faire revivre la vie »
« J’ai envie de leur dire ce que les autres m’avaient dit au moment de la disparition d’Adrien : la vie va reprendre le dessus. Oui, évidemment, la vie reprend le dessus. Et c’est pourquoi il faut absolument que les gens retournent dans les restos, les salles de spectacle, les stades. Pour faire revivre la vie. Et pour, aussi, continuer de faire vivre ceux qui sont disparus. Le Français est têtu. Voire, parfois, obstiné. Il doit montrer son attachement à la vie. On en a tous tellement besoin… » a conclu José Anigo.