Encore une fois très bon et décisif, Younes Belhanda, auteur de l'égalisation, a été déterminant au Parc des Princes ce soir (2-2). Le milieu offensif marocain de Montpellier n'est pas passé inaperçu sous les yeux des propriétaires qataris du PSG.
« Belhanda ? Non, je ne connais pas… » Thiago Motta, qui faisait cet aveu avant la rencontre dans le Canal Football Club, ne dira sans doute plus la même chose désormais. L’international italien a pu découvrir ce soir sur la pelouse du Parc des Princes le talent et le génie du milieu offensif montpelliérain de 21 ans. Un peu mieux en seconde période, l’ancien joueur de l’Inter Milan a été clairement pris à défaut par les nombreuses offensives de Belhanda, tout comme Blaise Matuidi et Momo Sissoko. Omniprésent, le Marocain a été de tous les bons coups montpelliérains de la soirée (quatre tirs, dont deux cadrés). C’est simple, il est le troisième montpelliérain à avoir touché le plus de ballons (52), derrière les latéraux Garry Bocaly et Henry Bedimo (53).
Une prestation quasi-parfaite La première grosse occasion héraultaise, deux tirs consécutifs de John Utaka et Olivier Giroud magnifiquement détournée par Salvatore Sirigu (9e), vient d’une récupération et d’un déboulé de sa part. Il est surtout l’auteur de l’égalisation de montpelliéraine, dans les arrêts de jeu de la première période, d’une magnifique tête sur un centre de Vitorino Hilton après un très bon mouvement vers l’avant pour se jouer du marquage de la défense parisienne (45e+1). « Comme je ne suis pas bon de la tête, j'essaie de la mettre au sol parce que c'est un très bon gardien », expliquera-t-il après coup au micro de Canal+. C'est déjà son septième but de la saison, de loin le meilleur total de sa carrière.
Belhanda, le Pastore de Montpellier Toujours aussi présent en seconde période, Belhanda est malgré lui impliqué sur l’égalisation parisienne en fin de match. Elle vient d’une perte de balle de sa part. « On a fait une très bonne partie, même si à la fin j’ai un peu gâché la victoire. J’ai voulu la jouer facile », regrette-t-il. René Girard, satisfait de la très bonne prestation de ses joueurs, n’a pas manqué de lui faire savoir. Mais c’est bien la seule ombre au tableau. Tant Belhanda a été précieux dans l’entrejeu, qu’il a mené de main de maître. Là où le PSG, sans Javier Pastore, entré tardivement, a manqué de véritable meneur. Ça méritait bien un 8 de Pierre Ménès. Et les propriétaires qataris, présents dans les tribunes, ils en ont pensé quoi ? Sans doute beaucoup de bien, eux qui n’ont jamais caché leur désir de voir débarquer un Maghrébin au PSG.
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