Leonardo les 7 vies du nouveau boss parisien
La rédaction

En 1997, le PSG lui a servi de tremplin pour exploser en tant que joueur. En 2011, Leonardo revient à Paris comme directeur sportif pour aider le club a devenir un grand d'Europe.

1/ Champion du monde en costard
Si les plus grandes stars brésiliennes, de Pelé à Ronaldinho en passant par Ronaldo, se font connaître par leurs gestes techniques, Leonardo a d'abord fait la une des journaux pour un mauvais geste. Flash back : 8e de finale du Mondial. Etats-Unis – Brésil. Leonardo est expulsé pour un coup de coude asséné volontairement à Tab Ramos. « C'est une péripétie normale pour quelqu'un qui ne maîtrise pas le poste juge Claude Leroy, consultant pour Antenne 2 à l'époque. C'est une réaction inutile comme en ont parfois les grands joueurs. Mais je retiens surtout qu'il s'est sacrifié pour son équipe en acceptant de jouer à ce poste d'arrière gauche. Ça prouve sa grande capacité d'adaptation. » Il écope de 4 matchs de suspension. Il regardera son équipe battre l'Italie aux tirs au but en finale des tribunes, en costard...

2/ L'exil japonais
Suite à cet épisode malheureux, Leonardo effectue un contre-pied surprenant. Il décide de s'exiler au Japon et d'intégrer la toute nouvelle Japon League. Il signe avec les Kashima Antlers où il inscrit 36 buts en 63 matchs. Le jour de son dernier match, les supporters du clubs japonais ont formé, chacun avec un flambeau à la main, une haie d'honneur du stade à son domicile.

3/ L'idole du Parc des Princes
En un an au PSG, il devient une véritable idole. « J'ai été frappé par son humilité malgré son immense talent », se remémore Claude Le Roy. Leonardo quitte son jardin sur une dernière prestation hors-norme, quatre passes décisives, lors du fameux match remporté 5-0 face au Steaua Buccarest. Deux jours plus tard, il est transféré au Milan AC pour 68 millions de francs... « Mon coeur est à Paris. Le souvenir de ce club sera toujours dans ma mémoire » assure Leo. 

4/ Renaissance auriverde et douceur milanaise
Leonardo retrouve une place de titulaire en équipe du Brésil. Et c'est d'ailleurs avec le numéro 10 floqué dans le dos qu'il remporte la Copa America en 1997. Sous les couleurs du Milan, il joue quatre saisons, mais ne remporte qu'un Sucdetto (1999).

"Le PSG lui offre son rêve"

5/ Milan, une nouvelle dimension
Leonardo devient ambassadeur du Milan AC et prend un rôle de recruteur au Brésil. Il est à l'origine de la venue de Kaka, chipé au nez et à la barbe du... PSG, mais aussi d'Alexandra Pato, autre grand espoir du foot brésilien. Suite au départ de Carlo Ancelotti à Chelsea, Leonardo est propulsé à la tête de l'équipe, sans diplôme. « C’est quelqu’un qui ose prendre des risques et ne craint pas d’être exposé » affirme Daniel Bravo, spécialiste du foot italien. Il quitte le club un an plus tard d'un commun accord. « Je suis fier de ce que j'ai réalisé au Milan AC » jugera Leo. Pour notre consultant, « Leonardo n’a pas peur d’écorner son image pour faire avancer sa carrière. »

6/ Inter, la trahison
Le 4 décembre est désormais jour de haute trahison à Milan. A la surprise générale, Leonardo remplace Rafael Benitez, débarqué après seulement six mois sur le banc de l'Inter. Leo passe à l'ennemi. « Leo avait une super cote au départ au Milan AC mais sa signature à l’Inter a été mal vécue dans l’opinion explique Daniel Bravo. En Italie, ça va vite, même s’il a eu raison d'un point de vue contractuel. Ça a modifié son image de gendre idéal, homme super sous tout rapport. Là-bas, il est passé pour un traître. » Ce que dément le Brésilien : « Je ne suis pas un traite et cette conviction me permet d'accepter le jugement des autres avec sérénité. »

7/ Retour en grâce au PSG ?
Sous l'impulsion des Qataris, qui ont pris le contrôle du PSG, Leonardo est de retour à Paris. « Le PSG lui offre son rêve sur un plateau » assure Daniel Bravo. Raï, son ancien coéquipier et aujourd'hui meilleur ami, est ravi : « Je ne peux avoir que des impressions positives sur l'arrivée de Leo au PSG. Il a beaucoup d'expérience et peut aider le PSG qui a beaucoup de potentiel. Je leur souhaite le meilleur. » Notre consultant conclut : « C’est un très bon mec, avec une forte personnalité, du charisme, très sympa, intelligent. Il ne se laisse pas faire, il a du caractère. C’est un vrai gentleman. Leonardo va offrir une image très positive à Paris. »

Retrouvez l'intégralité de ce dossier dans Le 10 Sport,
ce jeudi dans vos kiosques