La methode Garde pour balayer Puel
La rédaction

Claude Puel réclame encore de l'argent à l'OL mais son ère est bien terminée. Arrivé sur la pointe des pieds, Rémi Garde a sa méthode pour relancer le septuple champion de France.

Rémi Garde, le Guardiola lyonnais. Voilà une expression qui revient un peu partout depuis la nomination de l’ancien directeur du centre de formation lyonnais sur le banc des Gones. Bien évidemment, la ressemblance entre les deux hommes est flagrante. Tout comme Guardiola à Barcelone, Garde a joué à Lyon, s’est occupé du centre de formation et est désormais à la tête de l’équipe première. Mais à écouter le nouvel homme fort de l’OL sur le site officiel du club, la comparaison s’arrête là : « Ma façon de faire ? Naturelle par rapport à ce que je ressens. Je ne cherche pas à imiter. Je ne peux pas ».

En retrait pour mieux observer
Une chose est sûre, avec sa philosophie offensive et rigoureuse, empruntée de ses anciens entraîneurs et maîtres à penser Arsène Wenger et Gilbert Gress, l’ère Claude Puel est bien terminée. Autre nouveauté, contrairement à son prédécesseur, habitué à s’entraîner aux côtés de ses joueurs, l’ancien Strasbourgeois et Gunner préfère se mettre en retrait : « Mes compétences sont différentes. Moi, je ne suis pas dans l’animation de la séance pour diverses raisons liées à mon caractère, à la méthode… J’ai plus envie d’être pertinent en intervenant rarement. Mon message peut passer pendant la séance, mais aussi en dehors. Il me semble que mon staff a un rôle à jouer pour créer l’émulation, relayer mon message sous différentes formes…. Les joueurs reçoivent ainsi ces messages différemment. On prépare les séances ensemble en demandant ce que je souhaite. Après pendant la séance, je prends du recul pour regarder, analyser… ».

Avec Garde, le sourire est de retour
La défaite de vendredi soir à Salzbourg (1-0) s’avère pour le moment anecdotique, tant les Lyonnais semblent (enfin) avoir retrouvé le sourire. Garde n’y est pas étranger. Il s’en explique : « Les joueurs sont des pros, très exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes. Ils savent que ce n’est pas en changeant que tout va redevenir rose. Eux, ils ont changé naturellement d’attitude et on le ressent. Ils nous accompagnent dans notre discours. En ce moment, par exemple, on est dans une période difficile avec des charges de travail. Il y a de la souffrance, du dépassement de soi… mais tout cela doit déboucher sur du plaisir. C’est ma conception. Et le plaisir, c’est le ballon… la victoire… ».