Comment Leproux a sauvé le PSG
La rédaction

Robin Leproux sera forcément un spectateur attentif du Clasico demain soir. Il faut dire qu'il a, avant l'arrivée des Qataris, particulièrement participé au redressement du PSG. Et surtout de son image.

Le PSG marche sur l’eau depuis le début de saison. Malgré les diverses tensions et manœuvres internes de ces dernières semaines, l’arrivée des Qataris à la tête du club parisien a complètement bouleversé son quotidien. Son image, surtout. Celle d’un PSG désormais ouvert sur le monde entier et à la notoriété grandissante. Les millions qataris n’ont pourtant pas tout changé. Débarqué cet été, Robin Leproux, président entre septembre 2009 et juillet 2011, y a également grandement participé. En partie avec son plan de pacification du Parc des Princes, certes très contesté, mais pour le moins efficace. « Maintenant, bien sûr, ce qui restera de mon passage, c’est qu’on a pacifié le Parc. Mais je voudrais aussi qu’on se souvienne qu’on a progressé sportivement entre 2009 et 2011 et que j’y suis un peu pour quelque chose. En deux ans, il n’y a pas eu de crise malgré une première saison horrible », rappelle aujourd’hui Leproux dans L’Equipe Mag, lui qui a vu sous sa présidence le PSG terminer à la treizième place en 2010, et à la quatrième place la saison dernière.

Leproux a "apaisé" le Parc

L’ancien patron de RTL a surtout changé l’image du club, jusque-là très écorné, en raison, notamment, des tensions dans les tribunes du Parc, et la mort, en 2010, d’un supporter avant PSG-OM. « Avant de rejoindre Paris, je disais qu’on allait renforcer les moyens financiers en trouvant des partenaires commerciaux, etc. Quand je suis arrivé je me suis aperçu, en faisant le tour des partenaires potentiels, qu’on avait un club qui ne pouvait leur plaire car ils en avaient une mauvaise image. A leurs yeux, notre histoire était alors associée à une violence rémanente et à une haine de deux virages (Boulogne et Auteuil) qui s’opposent, explique-t-il. Dès lors, vous faites votre boulot, c’est tout. Quand il y a eu ce drame d’un mort (décès dû supporter Yann Lorence, agressé avant PSG-OM, le 28 février 2010), j’ai donné ma démission le lendemain. On ne vient pas dans le spectacle du football pour vivre de tels moments. Ce plan de sécurité, j’ai été obligé de le concevoir pour protéger les gens et éviter d’autres drames. Il n’est certainement pas parfait. Mais, au moins, n’y a-t-il plus cet antagonisme meurtrier et le club n’est-il plus perçu comme raciste et violent. Ceux qui veulent venir au Parc s’y rendent désormais dans un climat apaisé. »