Relancé par sa fin d'année 2011 en fanfare, Saint-Etienne s'apprête à aborder 2012 avec pleins d'ambitions. Et avec un Christophe Galtier, complètement métamorphosé. Le technicien stéphanois a en tout cas changé sa méthode de fonctionnement.
La défaite contre le PSG, le 21 décembre à Geoffroy-Guichard (0-1), n’a guère bouleversé l’élan d’euphorie qui touchait l’ASSE depuis plusieurs semaines. Il faut dire que Saint-Etienne a réalisé une fin d’année 2011 quasi parfaite, avec six matchs d’invincibilité (4 victoires, 2 nuls) entre la défaite à Lyon (2-0), le 29 octobre, et celle contre le PSG la semaine dernière. Huitième avec déjà six points d’avance sur Lorient, neuvième, l’ASSE peut désormais clairement revoir ses objectifs à la hausse. « On est à notre place. C’est mérité. Est-ce qu’on va pouvoir aller plus haut ? Cela dépendra des circonstances de la phase des matches retours », a reconnu Christophe Galtier, l’entraîneur stéphanois, sur le site officiel du club.
Galtier « prend plus de recul » Une chose est sûre, le natif de Marseille a pris sur lui, notamment après la deuxième défaite en quatre jours contre le grand rival lyonnais. « Il y a eu le travail que j’ai fait sur moi-même, notamment après le match face à l’OL à Gerland. Je le dis en toute humilité, a souligné Galtier. Pour le derby à Gerland, je ne mets pas en cause l’équipe. C’est moi qui suis responsable. J’ai fait jouer l’équipe avec un frein à main. J’ai voulu être très protecteur par rapport à un environnement qui nous avait placés dans la peau du favori. J’ai trop calculé. On a joué au ralenti. C’est, après ce non-match, que j’ai vraiment vu la force de caractère du groupe. »
Le technicien stéphanois, longtemps dans l’ombre d’Alain Perrin, qu’il a suivi un peu partout en tant qu’entraîneur-adjoint, a en tout cas changé sa méthode de fonctionner. « Je suis sûrement plus observateur sur le terrain. Je prends plus de recul, explique-t-il. Cela me permait d’analyser avec davantage de calme. Cette évolution m’a été rendue possible par l’arrivée d’un nouvel entraîneur-adjoint (Romain Revelli) dans l’organisation de mon staff. Enfin, au niveau du jeu, je ne cherche plus à freiner les joueurs. Jouons, jouons, jouons… » Et pour le moment, ça porte ses fruits…
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