Coronavirus : Les mots très forts de Carlo Ancelotti !
H.G.

Alors que le monde du football est à l’arrêt depuis deux semaines en raison de la pandémie de Covid-19, Carlo Ancelotti a tenu un discours fort sur l’avenir du football et du monde une fois que la crise sanitaire sera passée.

Epicentre de la pandémie de Covid-19, c’est l’Europe dans son entièreté qui est à l’arrêt depuis deux semaines. Les différents gouvernements du monde ont ordonné à leur population de se confiner et de ne sortir de chez elle que pour des motifs exceptionnels. Dans le même temps, l’ensemble des compétitions européennes de football ont été suspendues pour une durée indéterminée, tout comme la quasi-totalité des championnats nationaux. Une situation inédite sur laquelle s’est exprimé Carlo Ancelotti dans les colonnes du Corriere Dello Sport ce samedi. Et le technicien d’Everton passé par le PSG et le Real Madrid a confié que, selon lui, l’ensemble des sociétés contemporaines étaient à l’aube de profonds changements qui se matérialiseront dans bien des aspects à l’issue de la crise sanitaire, ajoutant que le football était la dernière de ses priorités à l'heure actuelle. « Nous vivons une vie à laquelle nous n'étions pas habitués et qui nous changera profondément. J'espère que cela nous changera tous, en commençant par le football. L'économie changera à tous les niveaux. Les droits TV auront une valeur moindre, les joueurs et entraîneurs gagneront beaucoup moins, les billets coûteront moins cher parce que les gens auront moins d'argent. Préparons-nous à une contraction générale. (...) D'abord la santé, tout le reste est secondaire. Jurgen Klopp m'a dit qu'avoir disputé Liverpool-Atlético de Madrid dans ces conditions était un acte criminel. Le football est la dernière de me préoccupations, si on peut finir la saison, c'est bien, sinon, amen. Ce sont des conneries de dire qu'il faudra trois semaines de préparation. C'est une blague. La préparation est un faux mythe. L'été, après huit jours, on est déjà en voyage en Orient ou aux États-Unis. On s'entraîne en jouant. L'important est que la date de reprise soit la même pour tous. (...) L'eau de la lagune de Venise n'a jamais été aussi claire et propre, l'air a changé, les rues vides sont spectaculaires, cela aurait été vraiment beau si ça ne dépendait pas de la pandémie, si le prix à payer n'était pas la vie brisée de milliers de personnes. C'est une sorte de rébellion de la Terre contre l'Homme. Et si internet explose aussi, on a réussi. Fini l'esclavage des smartphones, et retour aux rapports personnels », a expliqué le technicien italien de 60 ans dans des propos traduits par L’Equipe