Michel Platini : « Je marquais, je faisais des passes, tellement j’étais génial… »
La rédaction

Interrogé par le magazine So Foot, Michel Platini, véritable légende vivante du football, s'est longuement confié. Comme à son habitude, en toute franchise en allant droit au but !

Dans son éditition de l'été So Foot s'en est allé interroger les plus grands numéros 10 de l'histoire du football. Alors bien évidemment, il fallait passer par la « case » Platini. Car comment ne pas interroger celui qui remporta pas moins de trois Ballons d'Or et cela successivement. Plus qu'un joueur, Michel Platini restera pour toujours dans le coeur de beaucoup, un vrai mythe.

« Platoche » Numéro 10 ou Numéro 9 ?

« J'étais un neuf et demi ! J'étais un peu dans un système sud-américain, une sorte de Maradona ou de Zico qui joue avant-centre sans être avant-centre, ou en deuxième avant-centre... Cruyff était plus "universel". Il était un peu partout. Il avait un rayon d'action, disons, plus "hollandais", par opposition au rayon d'action "italien" ou "latin". Moi, j'ai toujours été dans une position un peu plus ambigüe, dans le sens où je marquais des buts et où, si je ne marquais pas de buts, je me faisais engueuler pour n'avoir pas fait la bonne passe à celui qui devait en marquer... Mon positionnement a toujours fait débat, contre moi ou pour moi : numéro 9 ou numéro 10 ? Je marquais des buts et je faisais des passes, aaah, tellement j'étais génial, confie t-il adressant un sourire complice à son interlocuteur. Ca a posé des problèmes à mes entraîneurs. Ceux qui étaient un peu plus intelligents me disaient : "Tu es un électron libre, fais ce que tu veux." Comme Trapattoni, comme Hidalgo, notamment... » avec lequel Michel Platini remporta l'Euro 1984. Permettant ainsi à la France de soulever son premier trophée rentrant par la même occasion dans l'Histoire du football. Récompensant tout le travail mis en oeuvre par Michel Hidalgo, grand artisan de cette équipe joueuse au football offensif et si bien huilée collectivement. Platini réalisant cette année-la une saison parfaite, auteur de 9 réalisations et meilleur buteur de cette compétition. Se muant dans tous les instants comme l'homme décisif des Bleus. Remportant bien évidemment le Ballon d'Or, entre autres... Icône de cette génération dorée, qui aura marqué l'histoire du football français. Et cela malgré un triste soir de juin 86, durant lequel le rêve d'accrocher l'étoile d'un titre mondial au maillot tricolore fut anéanti en demi-finale par la RFA de Franz Beckenbauer alors que les Bleus -sous la coupe d'Henri Michel cette année-là- avaient éliminé le grand Brésil, emmené par Sócrates, maître à jouer de la Seleçao à cette époque. Match complètement fou entre français et brésiliens, qui livra son verdict au terme d'une séance des tirs-au-but des plus mémorables. Durant laquelle, Sócrates rata son pénalty, tout comme Platini, tandis que Luis Fernandez, délivra les siens et permit aux Bleus d'accéder à la demi-finale du Mondial. Avec un final, malheureusement si triste...

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