Équipe de France - Saha : « L’Équipe de France n’aura plus jamais les leaders du passé »
La rédaction

Dans un entretien accordé à FootMercato, l’ex-international Louis Saha a livré son sentiment sur les Bleus de Didier Deschamps.

Retraité depuis peu après avoir tout connu, notamment à Manchester United ou en équipe de France, Louis Saha démarre peu à peu sa nouvelle vie. Ce qui ne l’empêche pas de garder un œil avisé sur les performances des Bleus. Sollicité par FootMercato, il a livré son sentiment sur cette équipe de France.

« ON LES A AIDÉS PARCE QU’ILS ÉTAIENT À TERRE »

« On est tombé contre l’Espagne, donc dans un groupe forcément difficile, car on savait qu’on risquait de finir deuxième. On est en reconstruction, il faut reconstruire l’image du groupe en ayant des performances, c’est difficile. On demande aux joueurs d’être authentiques, de ne pas être arrogants. Mais on le voit, quand ils se sentent bien, ils sont capables de faire de grandes choses. Après, quand ils sont sous pression, avec un manque de confiance, c’est une équipe qui se cherche. Contre l’Ukraine, j’ai trouvé une équipe libérée car ils n’avaient plus rien à perdre. Ce qui me désole, c’est qu’on les a aidés parce qu’ils étaient à terre. En France, on attend de les voir à terre pour se dire qu’on doit être solidaire. On s’est mobilisés pour nos joueurs, mais seulement car ils étaient dos au mur. C’est dommage, on devrait être derrière eux tout le temps. »

« AUCUN GROUPE NE SERA PARFAIT »

Mais comprend-il les critiques à l’encontre des Bleus ? « Oui, il est possible de critiquer. Mais quand on n’est pas dans le cocon du footballeur, on critique facilement. Moi, je connais ce milieu, et je peux comprendre leurs erreurs. L’erreur est humaine, ça reste des hommes qui ont une fragilité causée par le métier. Aucun groupe ne sera parfait, hormis dans la victoire. La preuve, on oublie déjà un peu les histoires de comportement, de couleur, tout le monde est content pour Sakho. On a une équipe de France qui n’aura plus jamais les leaders passés. On a des jeunes, à qui on demande d’être matures comme l’ancienne génération, alors que c’est impossible. »

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