«J’en ai assez» : Deschamps enfonce Zidane et s’explique
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Arrivant à la fin de son contrat avec l’équipe de France, Didier Deschamps a décidé de prolonger son bail de trois et ans et demi, jusqu’à la Coupe du monde 2026. Une prolongation critiquée par certains, souhaitant voir Zinedine Zidane prendre sa succession comme l’espérait ce dernier. À l’occasion d’un grand entretien accordé au Parisien, le sélectionneur s’explique. 

Libre et bien décidé à prendre les rênes de l’équipe de France après la Coupe du monde 2022, Zinedine Zidane a dû revoir ses plans après la prolongation de DidierDeschamps. En position de force suite au parcours des Bleus au Qatar, le sélectionneur a choisi de rester à son poste pour les trois prochaines années, jusqu’au Mondial 2026. Interrogé ce samedi par Le Parisien, DidierDeschamps s’explique. 

« J’en ai assez, de ces fausses vérités »

« J’en ai assez, de ces fausses vérités. Je n’ai jamais eu les cartes en mains, se défend dans un premier temps DidierDeschamps. Un seul les avait, c’était le président. La décision de me prolonger était de son ressort. Comme tout entraîneur, j’étais soumis à une obligation de résultat. Si je suis toujours là, c’est parce que les objectifs (demi-finale du Mondial) ont été atteints. Qui j’ai consulté pour prendre ma décision ? C’est du domaine du privé. Je ne consulte pas. Mon cercle est très réduit, très fermé. Je priorise ma conviction personnelle. » 

« Avant une grande compétition, l’incertitude qui pèse sur l’avenir du sélectionneur peut entraîner des débats extérieurs »

Le sélectionneur des Bleus, en poste depuis 2012, justifie également la longue durée de son nouveau bail. « Très bonne question. Pour la première fois en dix ans, je me suis retrouvé, avant le Qatar, en fin de contrat. C’était la décision du président, pas la mienne. Croyez-moi, ce n’est pas l’idéal, reconnaît Deschamps. Avant une grande compétition, l’incertitude qui pèse sur l’avenir du sélectionneur peut entraîner des débats extérieurs, dans les médias notamment, qui peuvent avoir un impact négatif sur le groupe. Surtout s’il est, comme c’était le cas au Mondial, jeune et moins expérimenté que ses devanciers. La logique aurait voulu que je parte au Qatar avec un contrat jusqu’en 2024. Il n’y aurait, dès lors, pas eu matière à discussion. »

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