Hatem Ben Arfa ne parle pas souvent. C’est pour cela qu’on tend l’oreille quand il le fait. Ce lundi, le génial milieu créatif de Newcastle évoque son passé de sale gosse et ses inquiétantes occupations.
Un père pas assez affectif :
Hatem Ben Arfa a décidé de lever le voile sur son image brouillée. Catalogué comme enfant terrible du football français, le joueur formé à Lyon explique enfin pourquoi il est si compliqué à cerner pour ses entraîneurs. En fait, son manque de relation affective avec son père l’a plombé dès son plus jeune âge. Depuis, il a appris à contrôler ses nerfs et sa patience le fait évoluer vers la sagesse. Ce n’est pas tout.
Sa brouille avec Gerets :
Dans L’Equipe du jour, HBA divulgue également la vraie explication sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas entrer en jeu face au PSG à l’époque où il portait le maillot de l’OM (26 octobre 2008). A la fin de la causerie d’avant-match, il refuse de serrer la main de son entraîneur Eric Gerets car celui-ci lui a fait savoir qu’il serait remplaçant. A la pause, l’OM mène 2-1 et le Belge déclare à son adjoint Dominique Cuperly : « Il y en a un qui ne peut pas jouer pendant un mois ». A 2-2, Gerets demande à Ben Arfa d’aller s’échauffer et le joueur lui lance un « je croyais que je n’aillais plus jouer pendant un mois. Dans ce cas, je ne rentre pas ». On connaît la suite.
Proche d’entrer dans une « secte » :
En 2007, Ben Arfa est perdu dans sa tête. Le chanteur Abd al-Malik et son agent vont en profiter et avoir une mauvaise influence sur lui, notamment en termes de religion. « Je lisais beaucoup d’ouvrages sur le soufisme (courant de l’islam prônant des pratiques ascètes et mystiques). Ils m’ont endoctriné à l’époque où j’étais vulnérable. C’était un système comme dans une secte, avec un cheikh. C’était au Maroc, à Oujda. Quand je suis entré dans la salle de prières, ce maître, il fallait que lui baise les pieds. C’était obligatoire. Mon ego m’a sauvé, je ne pouvais pas accepter ça ».