Titulaire à la pointe de l’attaque des Gunners, Olivier Giroud a montré que son acclimatation se faisait doucement mais sûrement. La victoire 3-1 à West Ham avec but et passe décisive du français le remet dans le bon sens. Enfin une nouvelle rassurante pour l’EDF.
Il sait faire le sale boulot Dans une équipe qui aime jouer vite et dans les espaces, Giroud pourrait paraître anachronique. Mais c’est sans doute là sa force, et Arsenal apprend à le connaître. Propre techniquement, juste tactiquement, Giroud n’est pas un Van Persie. Il participe au jeu, va sur les cotés et surtout, sert de fixation lors des constructions d’attaques. Dans des matchs de Premier League comme face à West Ham ce soir, l’ex-montpelliérain a offert de précieuses secondes de possession pour faire monter le bloc-équipe et développer des attaques en force. Capable de dominer les défenses du Royaume par son jeu de tête, il multiplie les déviations dos au but, que ce soit du pied ou de la tête. Des passes létales dans les intervalles, pour des milieux et des latéraux avides d’espaces dans le système Wenger. En fin de compte, un travail de l’ombre souvent décisif dans les décalages et la domination territoriale. Arsenal possède aujourd’hui un attaquant capable de lui donner de l’air et de jouer de manière plus direct. Un jour sans, ça peut servir. Mais Giroud est plus que ça, nous on le sait. Et les Anglais commencent à s’en rendre compte. Ses coéquipiers en premier lieu.
Le nouveau boss de l’attaque
Petit plus aujourd’hui, on a constaté que Giroud est devenu le référent en attaque de son équipe. Les actions développées par les cotés ont pour but d’aboutir sur des centres en direction du Français. Plusieurs fois, les latéraux (Jenkinson et Gibbs) ont essayé de servir leur attaquant. Même sur jeu placé, la qualité d’appel de l’international français a été recherchée. Là où elle ouvrait des brèches pour les autres il y a encore quelques matchs, cette faculté à partir dans le dos est aujourd’hui directement utilisée par Cazorla, Arteta ou Ramsey. Un signe que Giroud s’est adapté à Arsenal et vice versa. Sur le but de l’égalisation, le meilleur buteur en titre de la L1 est venu couper un centre au premier poteau, en vrai renard que l’on cherche à gaver. Mais au départ, il avait décroché pour offrir un appui, avant d’écarter sur Podolski. C’est sur le centre, trois secondes plus tard, que Giroud est venu couper la trajectoire, après un sprint de 30 mètres. Sur le but du 2-1, il sert Walcott, lancé pleine vitesse en profondeur. Un match plein, une confiance au maximum. Didier Deschamps a une raison de sourire ce soir.
Par Ryad Ouslimani