Depuis hier soir, le mot est repris par tous les médias, l’Olympique de Marseille a réussi l’exploit de se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des champions, en allant s’imposer sur la pelouse de Dortmund, le champion d’Allemagne (2-3). Un exploit ? Oui, au vu de la physionomie du match et de la première mi-temps calamiteuse des Marseillais qui auraient dû rentrer au vestiaire avec un écart bien plus conséquent au tableau d’affichage. Un exploit également parce que l’OM entre dans l’histoire du football français en devenant la première équipe hexagonale à battre Dortmund sur la scène européenne. Un exploit aussi parce que réussir à inverser le cours du match paraissait inimaginable à la mi-temps et que peu d’équipes réussiront cette performance cette saison sur la pelouse de cette très belle formation allemande.
Inconcevable de ne pas se qualifier
Mais cette qualification pour les huitièmes de finale n’est pas un exploit en soit, quand on s’appelle l’Olympique de Marseille et qu’on ne cesse de rabâcher qu’on est une grande équipe européenne. Réclamer un statut est une chose, l’endosser en est une autre. Ce n’est pas non plus un exploit car l’OM était en position favorable avant la rencontre d’hier, avec un point d’avance sur l’Olympiakos, son concurrent direct pour la deuxième place qualificative. Et enfin, ce n’est pas vraiment un exploit quand au bout de deux journées de Ligue des champions, on possède déjà six points. C’est de ne pas se qualifier qui aurait été inconcevable. Mais ça Marseille l’a fait. Avec les tripes. Prouvant au passage, avec cette seconde qualification consécutive pour les 8e de finale de la Ligue des champions, que sa présence dans les 16 meilleures nations européennes n’était pas usurpée. C’est tout le football français qui peut s’en réjouir et devrait en bénéficier.