Mercato - OM : Villas Boas, un palmarès et des questions…
Th.B.

Auréolé d’un succès sans partage avec un quadruplé en 2011 avec le FC Porto, André Villas-Boas n’a plus jamais connu une telle réussite ailleurs mêlant impatience et lacunes en communication. Nommé par l’Olympique de Marseille, le Portugais est attendu au tournant, et pas seulement d’un point de vue sportif.

Il y a quelques semaines, l’Olympique de Marseille décidait de se séparer de Rudi Garcia pourtant entraîneur phare de son Champions Project initié à l’automne 2016 et prolongé en octobre 2018, après une saison objectivement ratée faute de qualification en Europe. Pour lui succéder, la direction phocéenne aurait pris en compte plusieurs profils. De Gabriel Heinze à Laurent Blanc en passant par Sérgio Conceição, c’est André Villas-Boas qui a finalement été retenu. Un nom qui a de quoi laisser les supporters marseillais perplexes. Et pour cause.

Un succès éphémère, des expériences mitigées, un énorme risque pour l’OM ?

Dans son édition de mardi, France Football a décrypté la carrière d’André Villas-Boas qui a connu plus de bas que de hauts. Certes, après avoir endossé le rôle d’assistant de José Mourinho à Chelsea puis à l’Inter, le Portugais devenait entraîneur du FC Porto à la suite d’une pige à Coimbra et réalisait un quadruplé historique en 2010 - 2011 avec une Coupe nationale, une Supercoupe, la Liga NOS et la Ligue Europa. Fort de ce succès, Villas-Boas suivait les traces de son mentor Mourinho et était présenté à Chelsea en tant que numéro 1 dès la saison suivante. Précoce et nommé à 33 ans, la presse l’a vite baptisée The Special Two. Mais la ressemblance avec Mourinho s’arrêtait là. Villas-Boas n’a pas gagné un titre en Angleterre que ce soit avec les Blues ou à Tottenham où il a laissé de mauvais souvenirs. À Chelsea, sa volonté de renforcer les liens du groupe à tout prix, lui a couté cher et a entraîné la perte de confiance de certains cadres. Même son de cloche chez les Spurs où ses idées novatrices et ses séances d’entraînements trop poussées et étoffées ont laissé un souvenir très amer à certains joueurs de l’époque comme Benoit Assou-Ekotto et William Gallas qui ont tous deux témoigné pour l'hebdomadaire sportif, en ne dressant pas un portrait flatteur du technicien. Pour se ressourcer Villas-Boas est parti s’exiler en Russie puis en Chine avant de mettre sa carrière d’entraîneur entre parenthèses à l’automne 2017. Depuis, et ce jusqu’à présent, The Special Two n’a plus entraîné. Son bilan, son inactivité et ses méthodes permettent de mettre un grand point d’interrogation sur sa nouvelle expérience à l’Olympique de Marseille où un vrai challenge l’attend. Premièrement sur le plan sportif, le club phocéen étant déterminé de réduire l’écart avec le puissant Paris Saint-Germain en France ainsi que de décrocher une place en Europe pour la Ligue des champions. L’effectif olympien doit inévitablement être sujet à des changements. Le mercato donnera un premier élément de réponse sur le management de Villas-Boas qui sera passé au peigne fin dans la presse et chez les supporters marseillais… La tâche s’annonce ardue pour The Special Two qui devra justifier ce surnom et apporter à l’OM quelque chose de bien spécial pour se faire accepter…

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