PSG : Matuidi en sentinelle, Gameiro condamné ?
La rédaction

L'arrivée du nouvel entraîneur Carlo Ancelotti au PSG pourrait avoir de fortes répercussions, notamment sur les internationaux français.

Vendredi 30 décembre 2011, Carlo Ancelotti est intronisé à la tête du PSG. Si l'entraîneur italien compte bien recruter, notamment dans le secteur offensif, il pourrait également changer de système en optant pour son traditionnel 4-3-2-1, comme il l'a fait face au Milan AC en match amical. Blaise Matuidi, Jérémy Ménez et Kévin Gameiro sont clairement en danger à six mois de l'Euro.

Matuidi en sentinelle ? Carlo Ancelotti aime jouer avec trois milieux à vocation défensive, dont une sentinelle placée devant sa défense. Dans ce schéma, la question est de savoir qui aura les faveurs du technicien italien avec trois options possibles : Mathieu Bodmer, Mohamed Sissoko ou Blaise Matuidi. « Il peut jouer ce rôle de sentinelle » juge Christophe Galtier, l'entraîneur de Saint-Etienne, à propos de Matuidi. Un sentiment partagé par Daniel Bravo. « Je vois plus Matuidi comme une sentinelle alors que Sissoko est plus capable d'aller de l'avant. Si Matuidi réédite son début de saison, il va jouer. » Sauf qu'il est actuellement blessé. Mais pour Alain Perrin, son ancien coach à l'ASSE, « Matuidi peut également jouer à gauche car il a les jambes. Mais les cartes seront redistribuées entre Matuidi, Bodmer, Jallet, Sissoko et Chantôme. Les choix se feront au feeling pas rapport à ce qu'il voit à l'entraînement. C'est ouvert. » 

Ménez joker de luxe ? Dans ce système prôné par Ancelotti, il ne reste donc que deux milieux offensifs derrière un attaquant. Un des trois créateurs (Pastore, Nenê, Ménez) risque d'être sacrifié. Et c'est peut-être Jérémy Ménez qui est le plus en danger. « Ménez est blessé. Ce n'est jamais bon. On l'a vu avec Douchez en début de saison souligne Daniel Bravo. Ménez a le talent pour jouer dans cette équipe, mais il faudra qu'il fasse des efforts parce que ses inconstances vont lui jouer des tours. La concurrence sera plus rude et Ancelotti ne fera pas de cadeau. Après, il reste un grand talent. Ancelotti saura s'en servir, pas comme un titulaire, mais en le faisant tourner. » Pour Alain Perrin, « dans un système à deux animateurs, il faut de l'activité. Nenê aime bouger, Ménez se disperse, mais reste très actif. Pastore pourrait donc être en danger. Ménez peut le chatouiller. » Un sentiment partagé par notre consultant : « Avec Ancelotti, les meilleurs et les plus professionnels joueront. Il ne regarde pas les noms. Si Pastore n'est pas bon, il le mettra sur le banc. » Reste à savoir si le PSG va recruter un autre milieu à vocation offensive (Kaka, Malouda ou Honda sont évoqués) et accentuer encore un peu plus la concurrence.

Gameiro condamné ? Tant que les Qataris ne sortent pas le chéquier, la pointe de l'attaque parisienne devrait être la propriété de Kévin Gameiro, comme cela a été le cas durant la première partie de saison où il a été titulaire lors des 19 premières journées de Ligue 1. Cependant, Carlo Ancelotti souhaite recruter un attaquant de classe internationale (Pato, Hulk, Tevez, Milito, Drogba ont été sondés). Voir deux... Dans ce cas, l'avenir de l'ancien lorientais risque de s'assombrir lourdement. « Gameiro est jeune, il est dans une phase d'apprentissage explique Daniel Bravo. Dans ce PSG version Qataris, il jouera peut-être moins titulaire. Mais ça ne veut pas dire qu'il sera moins bon ou moins efficace. Au contraire, ça pourrait lui enlever un peu de pression. Gameiro doit s'adapter à un grand club. » Pour Alain Perrin, il n'y a pas de secret : « Il y aura un bon banc de touche, mais c'est la loi des grands clubs. C'est ce qui met la pression sur les titulaires et qui fait qu'ils se bougent sur le terrain. Ça s'appelle la concurrence. Et dans les grands clubs, comme le PSG est en train de le devenir, c'est nécessaire pour atteindre le plus haut niveau. » Il faut donc l'accepter ou partir.

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