Après avoir annoncé son départ de Marseille jeudi, José Anigo s’est confié à L’Equipe. L’occasion pour évoquer des sujets délicats.
« J'ai réalisé un travail de titan. Je le dis car personne ne le dira. Demain, peut-être que les gens s'en rendront compte. On a réduit mon travail à rien. Un entraîneur (Bielsa) arrive. J'aurais pu rester. Quand je réfléchis, je me dis : si ça marche bien (l'OM de Bielsa), ce que je souhaite, tant mieux. Mais si ça ne marche pas - et si j'étais resté -, on dirait encore que j'ai savonné la planche. On a dit ça avec Deschamps, Baup, Gerets… » Fier de son bilan en tant que directeur sportif, José Anigo a tenu à démentir certaines spéculations autour de sa personne.
« PERSONNE N’A SOULIGNÉ MON COURAGE »
« Je ne suis jamais parvenu à remonter le courant. Beaucoup, aussi, se sont servis de ma "Marseillitude", de mes origines dans les quartiers nord ou de mes connaissances pour s'essuyer les pieds sur moi. Quand j'ai repris l'équipe, personne n'a souligné mon courage. Je l'ai fait pour le club alors que je traversais une passe difficile. »
« DES CONNERIES »
« Des relations pas très fréquentables ont opposé leur veto à un départ pendant des années ? Ce sont des conneries. Ça n'a jamais existé tout ça. Si je n'avais fait qu'une once de quelque chose d'illégal, vous ne m'interrogeriez pas ici mais à Luynes ou aux Baumettes dans un parloir. L'OM est un club beaucoup plus surveillé que les autres par la justice. J'ai travaillé normalement. Je pars normalement », a confié le dirigeant phocéen dans les colonnes de L’Equipe.