Les Girondins sont, de l'aveu même de leur entraîneur « au fond du trou ». Avec une semaine où se profile le match retour de Ligue des Champions face à Lyon et un déplacement au Parc, Laurent Blanc passe un bel examen de contrôle.
Depuis plusieurs semaines, et nous l'avions annoncé dans Le 10 Sport Hebdo, il est quasiment acquis que Laurent Blanc remplacera Raymond Domenech au terme du Mondial 2010 à la tête des Bleus. Le coach des Girondins, il faut bien le dire, a tout pour lui. Une coupe de la Ligue, deux trophées des Champions, un titre de champion de France, un quart de finale de Ligue des Champions après une campagne où Bayern et Juve ont mordu la poussière, et même un titre UNFP de meilleur entraîneur en 2008. Bref, un CV bien rempli et sans faille. Encore que... C'est tout à son honneur, Bordeaux n'a jamais vraiment connu le doute sous sa direction. C'est simple, avant-hier, les Girondins n'avaient encore jamais connu trois fois la défaite de suite sous l'ère Blanc.
Depuis hier soir et le revers face à Nancy (1-2), les choses ont changé. Le Président, adepte souvent de la langue de bois et de la méthode Coué, a enfin ouvert les vannes et reconnu que son équipe est dans le dur. Et c'est dans ces moments-là, à l'heure où Bordeaux doit réaliser un petit exploit à domicile face à Lyon pour accéder au dernier carré de Champions League, que l'on voit de quel bois est fait une formation auparavant si dominatrice. Blanc est-il un bon entraîneur ou un grand entraîneur ? C'est aujourd'hui qu'il peut répondre à cette question. Faire bien jouer une équipe a beaucoup de mérite. Sortir ses hommes d'un doute sévèrement installé, c'est encore plus fort. Une qualification en demi-finale de Ligue des Champions et un titre de champion de France, au jour d'aujourd'hui, semble bien loin. En y parvenant, Blanc réaliserait un nouveau miracle. Mais en est-il capable ?