Le président de l’AS Saint-Étienne, Roland Romeyer, a sorti sa calculette pour une interview pleine de chiffres. Notamment pour expliquer l’étrange gestion financière des Verts ces dernières saisons : « En 2009, on avait bâti un budget sur la base d’une cinquième place virtuelle pour pouvoir acheter pour 22 millions et offrir des salaires entre 110 000 et 160 000 euros mensuels. On a encore fini 17e et perdu 9,5 millions d’euros puis 2,5 millions d’euros. Bref, on a hypothéqué l’argent que l’on avait pas ».
« On est bien obligé de les payer ! » Revenu à une situation financière beaucoup plus saine, l’AS Saint-Étienne n’est toutefois pas pleinement sorti de ses travers. Avec ses « lofteurs » (Bayal, Monsoreau et Sanogo), Roland Romeyer doit payer des joueurs… qui ne jouent pas. « Cette situation est la conséquence de discussions avec des agents que les joueurs n’assument pas toujours. Que faire ? On est bien obligé de les payer ! En tant qu’homme, je suis malheureux. En tant que gestionnaire, je le suis encore plus. C’est 6 millions d’euros jetés à la poubelle sur une masse salariale de 21 millions d’euros ».
500 000 euros bientôt dans les caisses Les supporters des Verts peuvent toutefois se consoler avec quelques petites bonnes nouvelles. Celle de la prochaine arrivée d’une somme de 500 000 euros dans les caisses du club (en juin prochain), représentant une dernière partie du transfert de Bafétimbi Gomis (13 millions d’euros plus 2 millions de bonus, en juillet 2009). Quant aux rumeurs de vente du club, Roland Romeyer répond ceci : « Si des chameaux chargés d’or arrivent avec Messi sur le dos à Saint-Étienne plutôt qu’à Paris, on cède de suite notre place avec Bernard (Caïazzo). Mais il ne faut pas rêver (…) On ne cèdera par le club à un farfelu qui s’amène pour avoir sa gueule dans l’organigramme ».