Équipe de France - Evra : Les dessous de la grève de Knysna révélés
La rédaction

Plus de trois ans après les évènements de Knysna en Afrique du Sud, l’ancien attaché de presse de l’équipe de France livre ses vérités sur les dessous ce cette grève, et revient en détail sur le rôle décisif qu’y a joué Patrice Evra.

Dans une lettre ouverte diffusée par Le Monde, François Manardo s’est longuement explique sur l’attitude de Patrice Evra lors de la grève de Knysna. L’ancien attaché de presse de l’équipe de France évoque les différents épisodes point par point.

PERTE DU BRASSARD

« En découvrant un soir de mai 2010, à l'entrée du vestiaire des Bleus au stade Bollaert de Lens, qu'il était promu capitaine de l'équipe de France, Evra fut comme un gosse émerveillé. Lui, l'ex-attaquant besogneux passé par les affres des divisions mineures en Italie, le gamin francilien non formé au moule de l'Institut national du football, voilà que lui revenait l'insigne honneur de porter le brassard national, et de surcroît à l'occasion d'une Coupe du monde. Sauf que l'histoire commençait déjà mal (…) Proches au sein des Bleus, Evra et Gallas étaient également voisins dans les vestiaires. Ils étaient toujours placés côte à côte. Le sélectionneur Raymond Domenech n'ayant prévenu aucun des deux intéressés de sa décision, lorsqu'il découvrit que le brassard était accroché au cintre de son copain Evra, Gallas "tira la tronche" – un euphémisme – pendant une semaine au vu et su du groupe, ce qui plomba l'atmosphère et se traduisit pour le nouveau capitaine comme une première mission "sociale" qu'il prit très (trop ') à cœur », explique François Manardo.

ANELKA, L’ÉLÉMENT DÉCLENCHEUR

« L'affaire de la grève en est un bel exemple : Nicolas Anelka exclu des Bleus, les joueurs, sans discernement, rejetèrent la faute sur le journal L'Equipe et sa "une" du 19 juin, puis sur le président de la Féfération française de football, Jean-Pierre Escalettes, qui s'était, selon eux, incliné face à un média. "Comment diable la 'une' d'un journal peut aboutir à l’exclusion de l'un des nôtres '" Ce fut leur interprétation. Patrice y trouva là une nouvelle occasion de démontrer son implication dans le groupe et son courage pour aller au front, face aux médias ».

KNYSNA, LE JOUR J

« Ensuite vint le jour de la grève. Et, là, si Evra lit ces lignes ou si tout du moins on ne lui en rapporte pas une version déformée, je voudrais lui dire ceci : si seulement, Patrice, au lieu de me demander de le lire, tu avais lu ce communiqué de malheur en l'amputant de la partie où vous annonciez votre grève, et qu'ensuite tu avais commandé à tes coéquipiers de s'entraîner ! La mutinerie au lieu de la grève. La face des Bleus en eût été changée et le cours de leur histoire avec, j'en suis certain », ajoute l’ancien attaché de presse de l’équipe de France, qui a également confié que Patrice Evra avait souhaité s'excuser de cette grève lors d'une conférence de presse. C'est alors Raymond Domenech qui l'en avait empêché.

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