Depuis une dizaine de jours, toute la NBA ne parle plus que de lui. Kobe Bryant, LeBron James et consorts sont même passés au second plan. Jeremy Lin enflamme la ville de New York et toute la planète basket. A star is born... ou pas. En début de saison, quand Jeremy Lin marchait dans les rues de Manhattan, personne ne l'aurait reconnu. Aujourd'hui, après une semaine époustouflante, où il a fait pleurer Deron Williams, Kobe Bryant ou encore Ricky Rubio, Lin est devenu une vraie star à Big Apple et peut désormais dîner à la table de Spike Lee et Carrie Bradshaw, sans réservation.Lin : meilleure vente de maillots Snobé par toutes les équipes NBA à sa sortie d'Harvard en 2010, Jeremy Lin commence sa carrière dans la Ligue par la petite porte avec les Golden State Warriors, qui ne lui donneront jamais vraiment sa chance. Le hasard, la chance, certainement un peu des deux, vont offrir à cet Américain d'origine taïwanaise, une réelle opportunité en NBA avec les New York Knicks. L'ascension est aussi rapide que son dribble. Les Knicks vont mal, il va leur rendre le sourire. Lin réanime le jeu new-yorkais. En l'absence des deux stars, Anthony et Stoudemire, Lin implique tout le monde et parvient même a faire scorer le manchot, Jared Jeffries, habitué des basses œuvres défensives. Lin fait jouer et soigne ses stats aussi. Sur les six derniers matchs, le bougre tourne à près de 27 pts et 8 passes de moyenne ! La nuit dernière encore, Lin a offert la victoire aux Knicks à Toronto avec un tir primé en fin de match. C'est la belle histoire made in US, le rêve américain au sens propre du terme. En dix jours, Jeremy Lin est devenu la star de la NBA. Il est désormais le joueur qui vend le plus de maillots dans la Ligue depuis le 4 février.Désormais attendu au tournant Mais personnellement, je ne ferais pas partie de tous ces aficionados. Pour moi, ce Jeremy Lin est une étoile filante. Premièrement, il bénéficie du système de jeu de Mike D'Antoni, où les meneurs ont toujours la part belle offensivement. Deuxièmement, l'histoire m'a appris que l'explosion fulgurante d'un joueur en NBA est rarement suivie d'effets (Anthony Morrow ou même Rodrigue Beaubois ont un jour scoré 40 points dans un match). Enfin, dans sa folle semaine, Lin n’a pas affronté les meilleurs « meneurs-défenseurs ». Sans aller jusqu'à dire qu'il n'a pas sa place dans la Ligue, Jeremy Lin ne sera jamais un Chris Paul ou un Rajon Rondo pour ne citer qu'eux. Il profite parfaitement des absences de Carmelo et Stoudemire, mais une fois de retour quel joueur sera-t-il ? Après une semaine sur la lune, le plus dur est devant lui : confirmer. Jouer quand on n’a rien à perdre est toujours plus facile que jouer quand on a tout à gagner. Lin sera désormais attendu lors de toutes ses sorties, à lui de me montrer que j'ai tort. Si tel est le cas, un prochain blog à sa gloire lui sera consacré. A New-York comme en NBA, la vraie gloire est celle qui dure.
Jeremy Lin a ajouté la nuit dernière un fait de gloire à sa légende en marche en offrant la victoire aux Knicks à Toronto :