Alors que Roger Federer fait parler de lui avec son retour de service très agressif, Benoît Paire s’est livré à d’amusantes anecdotes sur le sujet.
Qualifié pour la finale de l’US Open, Roger n’en finit plus d’impressionner. Ce dernier se distingue à travers un nouveau coup rebaptisé « Sneak Attack By Roger » (attaque furtive par Roger) par les Américains. Le Suisse se glisse à l'intérieur du terrain et joue en demi-volée son retour de service en coup droit ou en revers. Dans les colonnes de L’Equipe, BenoîtPaire, témoin privilégié, a décrypté l’attaque du numéro deux mondial. « Roger descendait de l'avion. C'était un entraînement très décontracté où on rigolait beaucoup. À la fin de la séance, pour m'humilier un petit peu, il me fait trois retours gagnants d'affilée sur des deuxièmes balles. Il était super fier de lui et Sève (Severin Lùthi, le co-entraîneur de Roger Federer) me regardait et répétait : "Incroyable". Franchement, je ne pouvais rien faire ! »
« SI JE LE FAIS, ÇA VA ÊTRE RIDICULE »
« D'ailleurs, je lui ai dit : "C'est injouable". Je pensais qu'il l'avait travaillé avant. Ce n'est qu'après que j'ai lu que c'était la première fois. Au départ, c'était pour s'amuser et maintenant c'est une tactique. Il n'y a que lui pour faire ça ! Si je le fais, ça va être ridicule et je vais gagner un point sur dix. Moi je regarde et j'admire. Pour nous, ça ne sert à rien. C'est une spéciale pour Roger. C'est un être différent. Avec sa fluidité, sa balle part tellement vite de sa raquette... Quand on est en face, c'est très dur à gérer, car on ne s'y attend pas. Au filet, ce n'est pas facile, car la balle revient très vite et il en impose. Avec ce coup, ce n'est pas forcément qu'il va gagner les points, c'est plus que ça impressionne et qu'on y pense avant le service et on peut forcer sa seconde balle. Sur un point important, on se demande s'il va le faire. Il peut rester au fond et ça surprend aussi. Ce n'est pas 100 % efficace à chaque fois, mais Roger entre dans notre tête. On cogite un peu plus. Quand c'est sur une seconde balle sur un moment important, on fait la double », a confié BenoîtPaire.