Interrogée sur sa collaboration avec Andy Murray, Amélie Mauresmo s’est longuement confiée sur les préjugés dont ils ont fait l’objet.
Pour le compte d’une interview accordée à L’Equipe, AmélieMauresmo est revenu sur son association avec Andy Murray. « Qui d’autre que Murray, parmi les top-joueurs, aurait pu assumer de dire "Mon coach est une femme" ? Pas facile. Vu son parcours, pour lui, ce n'était pas quelque chose d'impensable. Sa capacité à échanger mieux avec les femmes en général est une des choses qu'il a évoquées les premières fois où on s'est parlé. Il recherchait ça ».
« ENTRE MECS, IL Y A TOUJOURS UN CÔTÉ COMPÉTITION »
« On parle beaucoup mais pas que du côté psychologique. Parler, c'est aussi parler de son jeu. Pour lui, c'est plus facile avec une femme, en tout cas en ce moment. Il sentait peut-être plus de jugement avant. Entre mecs, il y a toujours un côté compétition. Moi, je ne suis pas là-dedans. Vu les réactions que ça a suscité, oui il fallait du cran, du courage, de l'audace pour prendre cette décision. Et s'y tenir. C'est assez choquant ce qui s'est dit au début. Andy ne veut pas entrer dans le détail de ce qui s'est dit dans le vestiaire et c'est normal. Moi, j'en ai certainement moins entendu que lui. II a fallu qu'il atteigne la finale en Australie pour que les choses s'aplanissent. Que les détracteurs disent : "Ah, finalement, il revient en finale de Grand Chelem." Ce résultat nous a fait du bien. Comme la tournée américaine qui a suivi, où il n'a perdu que contre Novak Djokovic », a ajouté AmélieMauresmo.