Contre toute attente, l'équipe de France est en finale de la Coupe du monde et affrontera la Nouvelle-Zélande, favorite, chez elle. Les Bleus peuvent-ils créer l'exploit et battre les All Blacks ?
« On est en finale... On est en finale! » Après la défaite face au Tonga, personne n'y croyait. Dans ces mêmes colonnes, on présentait comme « mission impossible » d'atteindre le dernier carré de la compétition. Et pourtant, sans être flamboyante, et face à des Anglais pas au top de leur forme (ils ont été meilleurs lors des 3e mi-temps), l'équipe de France s'est néanmoins sortie les doigts du cul pour redorer son blason avec une victoire au courage. En demi-finale, les Bleus sont retombés dans leurs travers et se sont faits des frayeurs alors que les diables rouges étaient réduits à 14 après seulement 18 minutes de jeu. Les Gallois peuvent se les bouffer. Et nos Bleus croire au miracle.
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C'est semble-t-il dans l'adversité que nous sommes les meilleurs. Très bien. Donnons-nous en coeur joie histoire de transformer nos coquelets en piranhas. Rien de plus simple. Leur rabâcher qu'ils sont mauvais, qu'ils ne méritent pas leur place en finale et qu'ils vont se faire laminer par les All Balcks. Une petite question qui fâche à Marc Lièvremont en conférence de presse quelques jours avec le match et normalement tous les ingrédients sont réunis pour vivre un véritable exploit dimanche matin devant notre petit écran. Le match étant à l'heure de la messe, on peut également prier un bon coup. Durant cette Coupe du monde, la France à la chance du champion. L’ancien ouvreur Alain Penaud (32 sélections) n’y croit pas : « Vu ce qu’on a proposé depuis le début de la compétition, je ne vois pas comment on pourrait gagner. Notre seul chance est de rester au contact jusqu’à la mi-temps, voir l’heure de jeu pour les faire douter. Sinon, on peut charger. »
John Daniell : « C’est du 80/20 »
Difficile donc de croire à l’impossible. Surtout qu’il est également peu probable de voir les All Blacks, impressionnants depuis le début de la compétition, se ramasser devant leur public. « Il faut toujours se méfier des Français prévient John Daniell. Les Bleus ont peut-être bien caché leur jeu. » Mais pour l’ancien joueur NZ, « il n’y aura pas photo. Si Bernard Laporte pense que c’est du 50/50, c’est plutôt du 80/20. » Seul le spectre de 1999 et 2007 pourrait venir enrayer la marche des All Blacks. « Je n’en suis même pas sûr juge John Daniell. Car les Français n’ont pas les armes pour rééditer cet exploit. Parra à l’ouverture n’a pas le jeu au pied pour gêner les Blacks et Jane a prouvé qu’il était très fort sous les chandelles. Les Blacks ont les clés et s’ils perdent, c’est qu’ils l’auront perdu tout seul. » Et dans ce cas, William Webb Ellis risquent de se retourner dans sa tombe…