La situation compliquée d’Edinson Cavani, qui a longtemps espéré partir car il souhaitait jouer avant-centre, est-elle vraiment résolue ? Analyse.
Edinson Cavani n’est finalement pas parti cet été. Ce n’est pas faute, pourtant, d’avoir fait comprendre à sa direction que ses intentions étaient de changer d’air. Après avoir un temps envisagé d’accéder à la requête de son attaquant, étudiant quelques jours l’hypothèse d’un échange avec Wayne Ronney, le PSG n’a pas franchement ouvert la porte à Manchester United.
ARSENAL NE POUVAIT PAS PAYER LE SALAIRE
Aucun club n’a été en mesure de la forcer. Arsenal, positionné à l’automne dernier, n’en avait pas les moyens. Dès le mois de novembre, les Gunners très intéressés par Cavani, ont « tiqué » sur le salaire de l’Uruguayen, entre 8,5 et 9 millions d’euros net par an. Le Real Madrid s’est aussi manifesté au début du mois de juin, auprès de l’entourage de Cavani, mais a priori, il n’est pas concrètement passé à l’acte auprès du PSG.
En faisant le choix de maintenir un prix prohibitif pour conserver son joueur, les dirigeants parisiens se sont mis un dossier lourd à traiter cette saison. Cavani peut-il croire que Laurent Blanc va changer son système de jeu cette année pour lui faire une place en pointe ? Pas sûr. Il a d’ailleurs pu en avoir confirmation dans les premiers matches de la saison, où il était de nouveau positionné sur le côté, même si les décrochages réguliers de Zlatan Ibrahimovic en position de meneur de jeu lui laissent le champ plus libre pour repiquer dans l’axe. Lors de la réception de l’AS Saint-Etienne (5-0) le 31 août dernier, Cavani a certes marqué un joli but comme une libération, mais tout au long du match, il a semblé en manque de confiance, à la recherche du bon timing et du geste juste…
QUELLE RELATION AVEC ZLATAN ?
Contre l’ASSE, Cavani a pu également constater que Zlatan ne lui laisserait toujours aussi peu facilement la place lorsqu’un deux contre un s’est présenté pour le Suédois devant Ruffier. Plutôt que de jouer la sécurité en décalant Cavani tout seul devant le but, Ibra a préféré glisser la balle sous le corps de Ruffier. Certes, le Suédois a scoré, mais le message est clair… L’an dernier, déjà, Cavani avait connu des soubresauts de moral. Entre Ibra et lui, ce n’est pas la guerre loin de là, mais Cavani a bien compris que les conditions de son plein épanouissement à Paris ne seront pas réunies tant qu’Ibra occupera la place… Nul doute qu’il en a reçu la confirmation à l’occasion de ce deux contre un.
Sans chercher à prédire l'avenir, on peut en tout cas constater que le contexte qui avait incité Cavani à vouloir partir l'an dernier est resté le même aujourd’hui…