Les tensions entre Vincent Labrune et son entraîneur Marcelo Bielsa semblent s’être calmées. Tout du moins pour l’instant… Car suite à cet épisode polémique, il n’en faudra pas beaucoup pour remettre de l’huile sur le feu.
La paix est-elle vraiment définitive entre Labrune et Bielsa ? Pas sûr… Les déclarations de l’Argentin à l’encontre de son président risquent de raisonner encore quelques temps dans la tête de celui-ci. Bien qu’ « El Loco » bénéficie d’une belle cote de popularité auprès des supporters olympiens, ce différend pourrait avoir de sérieuses répercussions sur la suite de la collaboration Bielsa-Labrune.
« SON IMAGE EST BROUILLÉE »
Journaliste à L’Équipe, Hélène Foxonet a tenu une analyse sur la situation. Selon elle, cette histoire ne profite pas du tout au boss olympien : « Labrune se voit fragilisé dans sa position. Et se retrouve dans une position compliquée. Son image est brouillée, oscillant entre « menteur », comme le confirment aussi les joueurs du loft qui sont partis et d’ « incompétent » qui n’a pas pu faire venir tous les noms proposés par Bielsa qui voulait « bâtir un projet de grande envergure à Marseille, de manière professionnelle en ayant étudié tous les profils de ses recrues, dans les moindres détails. » Qui se souviendra que Labrune s’est engagé à remettre les comptes à l’équilibre pour éviter une implosion du club ? Bielsa vend du rêve et de l’espoir, et il est difficile de lutter contre ça. »
« LABRUNE N'A PAS PRIS DE PARE FEU »
Hélène Foxonet ajoute également que Labrune a fait une erreur en ne remplaçant pas José Anigo au poste de directeur sportif, et que cette décision fait les affaires de son nouveau coach: « La rupture entre les deux hommes, qui a été révélée au grand jour ces dernières semaines, ne résistera pas au temps. Car elle est profonde, question de style et de philosophie. Bielsa est un entraîneur à l’ancienne, qui se soucie peu des finances du club et du nouveau marché européen en crise. Labrune, en choisissant de ne pas remplacer José Anigo au poste de directeur sportif, n’a pas pris de pare feu. Il n’a pas pu non plus se positionner comme patron de Bielsa, pris au piège de sa com et de son projet de club, qui ne peut passer que par l’Argentin. Sauf qu’en cas de victoires, il ne sera pas le premier à en recueillir les fruits… »