LOSC/RC Lens - Martel : « À Lens, on n’est pas des lépreux »
La rédaction

Alors que le président du LOSC Michel Seydoux a refusé cette semaine que le RC Lens n’utilise provisoirement le stade Pierre-Mauroy, son homologue Gervais Martel a répliqué.

Disparue des terrains depuis la relégation de Lens en deuxième division, la rivalité entre le RC Lens et le LOSC s’est déplacée cette semaine dans les bureaux. Bientôt sans domicile fixe suite aux travaux de rénovation qui vont se dérouler au stade Bollaert en vue de l’Euro 2016, le RC Lens a en effet demandé l’hospitalisation à son voisin et rival lillois, qui jouit depuis quelques mois d’un stade flambant neuf. Problème, le président du LOSC Michel Seydoux refuse catégoriquement de prêter son écrin. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le dirigeant lensois Gervais Martel.

« BIENVENUE CHEZ LES CONS »

« On n'est pas des lépreux à Lens, on est des gens respectables. Je demande simplement que les gens qui ont la propriété des stades prennent la bonne décision. Il faut être capable de passer outre les états d'âme de chacun. La France est en train de crever de ce sectarisme, de ce racisme. Je demande juste le respect de mon public. Nous, les efforts, on les a fait et on a tendu les mains alors que pour nous aussi c'était compliqué de tendre les mains. (...) Je suis ami avec Dany Boon, je vais l'appeler. Il a fait "Bienvenue chez les chtis", il va bientôt faire "Bienvenue chez les cons". Pourquoi ne pourrait-on pas aller à Lille ? », a déclaré Gervais.

SEYDOUX : « C’EST LEUR PROBLÈME »

Pour rappel, Michel Seydoux avait justifié son refus par des raisons d’organisation. « C’est leur problème. Nous, nous avons fait une étude très complète sur toute la problématique que cela pouvait engendrer. Et c’est très compliqué. J’ai donc expliqué au président Martel que c’était presque impossible de jouer au Grand Stade pour un certain nombre de choses dont l’intendance, la logistique, la sécurité, l’accessibilité. J’ai vu cela avec la communauté urbaine et la préfecture. Ce n’est pas une réponse à la légère pour un concurrent éventuel. Ce n’est pas moi qui suis responsable des travaux de Bollaert. Je comprends très très bien la problématique et je souhaite que les Lensois trouvent des solutions. Il en existe d’ailleurs plein dans la région », avait-il déclaré.

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