Alors que Blaise Matuidi n’en finit plus d’impressionner, Jean-Marc Furlan, qui a lancé l’international tricolore à Troyes, s’est confié sur sa progression.
Auteur d’une performance remarquée avec l’équipe de France contre la Serbie (2-1), Blaise a trouvé le chemin des filets à deux reprises. Le milieu de terrain du Paris Saint-Germain réalise un énorme début de saison que ce soit en club ou avec sa sélection. Interrogé par L’Equipe, Jean-MarcFurlan, qui a lancé l’international tricolore à Troyes, s’est confié sur la progression de son ancien protégé.
« COMME UN TEDDY RINER »
« Ce que m’inspire le doublé de Matuidi contre la Serbie ? - Qu'il progresse encore. Ce but de la tête au combat entre deux centraux de 1,90 m et 90 kg, cette reprise de volée... C'est fabuleux. Sur ce but de la tête, tu sens qu'il fait partie des joueurs qui ne snobent rien. Parce que le jeu aérien, aujourd'hui, avec la génération PlayStation, ça passe au second plan. Et Matuidi fait aussi partie des gars qui cherchent toujours la progression, comme un Teddy Riner jamais rassasié de conquêtes. Il y en a très peu, ce n'est pas facile d'avoir ce pouvoir-là. Un joueur est au top entre vingt-six ans et trente ans. Là, Biaise atteint son sommet, il met des beaux buts, j'en ai en tête cinq ou six assez invraisemblables ces derniers mois. »
« IL SAIT TOUT FAIRE, C’EST ÉVIDENT »
« Il a débuté jeune. Timide, il se posait des questions. On me disait : "Mais tu as vu comment il est fait, il a des mollets comme mes bras." Mais bon, sincèrement, la technique était très efficace. Il allait très vite sur les appuis au sol. Alors c'est sûr que ce n'est pas celle de Zidane mais c'était une technique d'efficacité totale. Son premier potentiel, c'était surtout une capacité de récupération phénoménale. Elle s'est un peu diluée car au PSG ou en équipe de France, d'autres joueurs le font, tout le monde fait sa dose. À Troyes, on lui demandait surtout de développer sa capacité de récupération et de destruction du jeu adverse et c'était un phénomène. Maintenant, enfin depuis trois saisons, il peut se consacrer à d'autres choses et se lâcher offensivement. Au niveau où évolue le PSG, comme en équipe de France, chaque individu peut faire progresser l'autre avec 20 % de plus-value. Blaise n'est ni très grand, ni très puissant, ni très rapide, mais il sait tout faire, c'est évident », a-t-il ajouté.