PSG : Après le Classico, on ne peut plus douter d'Emery
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Une nouvelle fois impressionnant contre l’OM (1-5), le PSG confirme sa montée en puissance et prouve surtout que la performance contre le FC Barcelone (4-0) n’était pas due au hasard. Il devient donc compliqué de douter d’Unai Emery, ce qui doit sûrement être difficile à accepter pour les détracteurs du technicien basque.

Cette fois-ci, ça ne peut plus être dû au hasard. Si les plus fervents détracteurs d’Unai Emery ont avancé la thèse de « l’accident » pour la démonstration contre la « très faible » équipe du FC Barcelone, les Parisiens ont prouvé que leur performance ne devait rien au hasard. Contre l’OM, au Vélodrome, le PSG a en effet réédité la même prestation pour un résultat quasi similaire et tout autant historique (1-5). Certes, les Marseillais n’ont pas proposé une opposition insurmontable, mais au bon d’un moment, il faudrait admettre que c’est peut-être le niveau de jeu du club de la capitale qui rend si inoffensifs ses adversaires. Mais surtout, on ne peut plus nier la patte Emery.

Le message d’Emery passe auprès de ses joueurs

Certains l’ont attendue longuement, d’autres ont repoussé la réalité, aujourd’hui, il n’y a plus de doute, la patte Emery est clairement identifiable et lisible. Depuis le début de saison, le PSG progresse et en 2017, le club de la capitale est invaincu. C’est la preuve que les joueurs ont compris et assimilé ce que demande le technicien basque. La parfaite illustration est la tactique appliquée à la lettre contre le FC Barcelone et reproduite à la perfection contre l’OM. Pressing intense et continu, utilisation des latéraux et jeu de transition ultra-rapide, voilà les bases du nouveau PSG souhaitées par Emery et qui ressemble à un rouleau compresseur. Et n’en déplaise aux principaux détracteurs de l’ancien entraîneur du FC Séville, ce n’est pas parce que les équipes d’en face sont nulles.

Des choix payants

Mais pour en arriver là, Unai Emery a longuement préparé le terrain en faisant des choix forts qui s’avèrent tous payants aujourd’hui. Après avoir retrouvé une solidité défensive en remettant Kevin Trapp dans les buts et en installant un excellent Thomas Meunier dans le couloir droit, le technicien basque gère parfaitement sa rotation offensive. L’arrivée de Julian Draxler a boosté Angel Di Maria et Lucas. Peu importe lequel joue, depuis quelques semaines, ils brillent tous. Mais surtout, Emery s’adapte à l’adversaire. Ce n’est donc pas un hasard si le Brésilien a débuté face à un Patrice Evra dépassé. Et cela a fonctionné à la perfection. Comme contre Barcelone, rencontre lors de laquelle Julian Draxler et Angel Di Maria avaient été éblouissants.

L’exemple Pastore

Le meilleur exemple pour illustrer la réussite des choix d’Emery reste toutefois Javier Pastore. El Flaco n’avait plus débuté une rencontre depuis septembre dernier et pourtant il a été aligné d’entrée sur la pelouse du Vélodrome. Certes Angel Di Maria n’était pas à 100% et Julian Draxler était malade, mais les deux auraient pu débuter compte tenu de leurs belles entrées en jeu. C’est donc un réel choix fort du technicien basque. Un choix payant puisque l’Argentin a réalisé une magnifique prestation pour son retour en délivrant notamment une merveille de passe décisive pour Edinson Cavani. Un retour qui renforce surtout la concurrence dont Unai Emery est un adepte et qu’il a institutionnalisé au PSG. Quoi qu’il advienne désormais, il a prouvé qu’il avait les épaules pour entraîner une équipe de la dimension du club de la capitale en démontrant un réel projet de jeu. Il ne manque plus qu’à espérer qu’il remporte des titres afin d’éviter que ceux qui ne jurent que par le palmarès ne l’enterrent au premier faux pas…

@Arthur_Montagne

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