PSG : Javier Pastore nous manque déjà...
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Unai Emery voulait donner les clés du jeu à Javier Pastore. On comprend mieux pourquoi aujourd’hui. En dix minutes contre le FC Nantes (2-0), l’Argentin a ébloui le jeu de son talent avant de se blesser et de laisser de gros regrets.

Dix minutes et puis s'en va. Voilà comment on pourrait résumer la prestation de Javier Pastore. Mais ces dix minutes ont été les plus enthousiasmantes depuis le début de saison. Jamais sous la direction d'Unai Emery un joueur n'avait tant brillé. On voyait déjà le 4-3-3 made in Blanc redevenir le 4-2-3-1 si cher au Basque avec aux commandes le numéro 10 parisien dans un rôle qui lui sied à la perfection. On imaginait l'Argentin donner de la fluidité au jeu du PSG dès mercredi à l'Emirates Stadium contre Arsenal. Mais c'était sans compter ce contact avec Léo Dubois sur lequel les ligaments de Pastore n'ont pas tenu. Finalement, il a laissé ses partenaires à dix pour la poignée de secondes qu'il restait. Mais il a surtout laissé d'énormes regrets...

Pastore s'est rendu indispensable en 10 minutes

D'énormes regrets, car en dix minutes Javier Pastore a donné une leçon aux autres habituels pensionnaires du banc de touche. Son entrée en jeu a été plus convaincante que toutes celles de ses concurrents directs qu'il aura devancés dans la hiérarchie à base de dribbles déroutants, de prises de balle tranchantes et d'ouvertures bien senties. C'est d'ailleurs grâce à lui que Jesé inscrit son premier but au PSG en obtenant un penalty après avoir déséquilibré la défense des Canaris. En dix minutes Javier Pastore s'est rendu indispensable pour Unai Emery qui va devoir faire de la place au numéro 10 dans son onze de départ. Le retour à un 4-2-3-1 sera évidemment envisagé. Reste à savoir qui fera les frais du retour du Flaco en plus de Ben Arfa qui ne devrait pas gagner du temps de jeu avec Pastore dans les pattes. Bien au contraire. Le technicien basque se voit donc offrir un nouveau casse-tête d'ici quelques semaines.

L'idole du Parc, le symbole QSI

Quelques semaines, car Javier Pastore, sur un contact, a légèrement été touché au ligament du genou. Un terrible coup d'arrêt pour celui qui revenait à peine de nombreux soucis au mollet. Mais l'Argentin ne devrait pas être absent trop longtemps, pour le plus grand bonheur des supporters qui lui ont réservé une véritable ovation pour son entrée en jeu et son retour à la compétition. Il faut dire qu'El Flaco est irréprochable au niveau de son comportement et symbolise le projet QSI. Première recrue d'envergure des Qataris, Pastore, du haut de ses 42M€, était le joueur le plus cher de l'histoire de la Ligue 1 et il est aujourd'hui, avec Blaise Matuidi, le plus ancien joueur de l'effectif. Arrivé en 2011, l'ancien Palermitain entame sa sixième saison au PSG. Ce n'est pas anodin. Et sa fidélité est récompensée par les supporters qui n'attendent qu'une chose, qu'El Flaco régale à nouveau le Parc des Princes de ses gri-gri. Il faut dire qu’on ne s’est jamais autant rendu compte de l’importance de Pastore depuis que ses absences se font plus récurrentes que ses apparitions… @Arthur_Montagne

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