PSG : Le nouveau projet ambitieux des Qataris
La rédaction

Mécontent d’être le prochain monstre de Ligue 1 mais aussi nouveau propriétaire du PSG Handball, Paris veut aussi que son équipe féminine devienne la meilleure de France. Et Nasser al-Khelaïfi s’y emploie.

L’été, c’est l’heure des chantiers de rénovation. Pierre après pierre, les investisseurs qataris poursuivent leur douce mais dévastatrice reconstruction du Paris Saint-Germain new look. La première marche, la plus importante à graver, était la rénovation du club phare de la capitale. A coups de millions et d’annonces retentissantes, le PSG a glané ses galons dans le monde des transferts et truste désormais la première place de ce même classement. Le jeune monstre parisien fait désormais partie du top 5 mondial en termes de budget.

Le PSG Handball pour concurrencer Montpellier et Chambéry

Le deuxième étage du château était dévolu à la reprise en main du Paris Handball, à l’agonie dans la Division 1 française. Racheté par le QSI de Nasser Al-Khedaïfi au printemps dernier, le club, renommé PSG Handball, ambitionne sobrement de remporter le titre national. Montpellier et Chambéry n’ont qu’à bien se tenir. Christian Blanc a été nommé directeur général délégué et le 10 juillet, Luc Abalo signait son arrivée, quelques jours après Didier Dinart. Comme un signal à ses adversaires.

Faire comme les hommes

Le dernier chantier en date concerne l’équipe féminine de football et là encore, les ambitions sont grandes. Pourtant, la saison dernière, rien ne présageait un tel changement. Le PSG de Camillo Vaz a réalisé une saison moyenne et le coach parisien a d’ailleurs remis sa démission en fin de saison. Changement de coach donc, Farid Benstiti incarne ce nouveau PSG. Le quadruple champion de France avec l’OL et finaliste de la Ligue des champions en 2010 aura la lourde tâche d’aller piquer le titre de champion de France à ces mêmes lyonnaises. Pour cela, il aura les moyens de ses ambitions.

La construction d'une dream-team

L’arrivée des toutes meilleures joueuses du monde devrait assurer un effectif pléthorique. Shirley Cruz (Lyon), Aurélie Kécy, Annike Krahn et Linda Bresonik apporteront leur expérience au sein de l’effectif et elles pourront compter sur la jeunesse et la fougue de l’Américaine Lindsey Horan (18 ans, Colorado Rush) l’une des meilleures joueuses du championnat universitaire la saison dernière. Et ce n’est qu’un début, Farid Benstiti en veut d’autres : « Si on veut être ambitieux, il faut renforcer encore ce groupe. Je veux ce qu’il y a de mieux », explique-t-il au Parisien.

Vers le tout professionnel

Ce changement d’envergure va aussi être l’occasion de mettre en place la professionalisation des joueuses, pour la plupart sous contrat fédéral et qui devaient cumuler un autre job. « On n’a plus à penser au boulot le dimanche soir après les matchs, c’est un vrai confort, explique l’une d’elles. » logique identique. Et il est formidable que Paris se donne aujourd’hui les moyens d’avoir une équipe féminine au plus haut niveau. » . Autre objectif : l’Europe. Mais pour cela il faudra déjà s’imposer en France et contrairement à leurs homologues masculins, il y aura la concurrence lyonnaise. De quoi augurer une belle saison.

Par Arnaud Boisteau