Ancien collaborateur de Dominique Bernard, Olivier Demontille connait parfaitement l’homme mandaté par l’OM pour auditer le club. Pour le10sport.com, il dresse un portrait très clair d’un personnage sans scrupule.
Dans la perspective de présenter le meilleur dossier qui soit aux investisseurs potentiels, l’OM a mandaté Dominique Bernard pour réaliser un audit. Méconnu du grand public, l’ancien directeur général du groupe Hersant est resté très discret jusque-là. Pour en savoir plus, le10sport.com a sollicité Olivier Demontille, l’un de ses proches collaborateurs il y a un peu plus de cinq ans. Le portrait qu’il dresse de l’homme choisit par Margarita Louis-Dreyfus est éloquent.
« C’est un animal à sang froid, il n’a aucun état d’âme »
« J’ai connu Dominique Bernard à l’époque où il travaillait pour le groupe Hersant, raconte Olivier Demontille. Il était le directeur général, j’étais son DRH, nous avons collaboré près de 4 ans ensemble. Je le connais très bien. Pour le décrire, je dirais qu’il s’agit d’un « cost killer ». C’est une brute, il casse sans savoir. C’est sa grande spécialité, il est payé pour ça. Dans ce registre, il excelle. L’OM a fait appel à un homme qui peut faire un massacre… C’est un animal à sang froid, il n’a aucun état d’âme. J’ai du mal à percevoir ce qu’il va pouvoir apporter à l’OM mais une chose est sûre : il n’y connait absolument rien au football ! Il a toutes les compétences pour détruire s’il faut déconstruire. Mais pour bâtir quelque chose, non. S’il est là, c’est pour exécuter une tâche sans faire preuve d’une quelconque humanité. Et ça, il sait parfaitement le faire… »
Une aubaine pour Labrune ?
En plus d’avoir une réputation de « destructeur », Dominique Bernard aurait également eu affaire à la police dans le cadre d’affaires sensibles au sein du groupe Hersant mais également de Nice-Matin. Cité parmi les candidats au poste de directeur général de l’OM, pour remplacer Philippe Pérez suite à sa mise en examen pour une enquête sur des transferts douteux, pas sûr que son profil rassure vraiment les investisseurs potentiels. Quoiqu’il en soit, cette situation fait le jeu du président Vincent Labrune. Comme révélé par le10sport.com, le président de l’OM réfléchirait à la possibilité de pouvoir reprendre le club, adossé à un fond d’investissements. Une option validée par Margarita Louis-Dreyfus à un prix bien en deçà des 100 millions d’euros attendus pour les investisseurs potentiels. Environ 50 millions selon nos informations.
A.B.