Dans les colonnes du Progrès, Bernard Caïazzo est revenu sur sa soirée de vendredi au Stade de France...
Si Christophe Galtier n’a pas pu s’exprimer, Bernard Caïazzo a livré, tout comme Dominique Rocheteau, son témoignage au quotidien Le Progrès. Le dirigeant stéphanois était très proche du président de la République vendredi soir…
« J’ai senti beaucoup d’agitation autour du président »
« En raison du protocole, je me trouvais derrière le président de la République et les responsables du gouvernement. J’ai été interpellé dans un premier temps par les deux déflagrations qui se sont produites à quelques minutes d’intervalle. Mais nous étions dans la tribune opposée de l’endroit où elles ont retenti. Elles n’ont pas eu la même portée à nos oreilles que pour ceux qui se trouvaient dans la tribune d’en face. Ce fut un bruit fort mais pas inquiétant. En revanche, à partir de là, j’ai senti beaucoup d’agitation autour du président de la République et il a fini par quitter sa place. J’ai été surpris que les dirigeants allemands le suivent très vite. Comment se faisait-il qu’ils s’en aillent précipitamment dans son sillage ? » avoue Bernard Caïazzo, qui poursuit son témoignage.
« En seconde période, personne n’a vraiment regardé le match »
« Ensuite, les nouvelles ont commencé à filtrer. À la mi-temps, j’apprends que des corps déchiquetés ont été découverts du côté de l’entrée D. C’étaient ceux des kamizakes. À la mi-temps, j’ai discuté avec Thierry Braillard, le secrétaire d’Etat aux Sports, qui m’a donné des informations mais personne à l’intérieur du stade n’avait conscience de la gravité de la situation. François Hollande est revenu quelques secondes en tribune avant de repartir illico. En seconde mi-temps, plus personne n’a vraiment regardé le match. On sentait la panique s’installer. Heureusement, le stade a été bouclé. Cela a évité un drame. »