Kuranyi le mercenaire
La rédaction

Vice-champion d'Allemagne, Kevin Kuranyi aurait pu disputer la Ligue des Champions avec Schalke 04. L'international allemand a préféré le milieu de tableau du championnat russe avec le Dinamo Moscou et son joli chéquier.

«J’ai toujours dit que mon nouveau club devait être compétitif à tous les niveaux, et c'est le cas du Dinamo.» C’est avec aplomb que Kevin Kuranyi a annoncé son départ de Schalke 04, qualifié pour la Ligue des Champions, pour le Dinamo Moscou. Un coup d’œil sur le championnat russe interpelle sur le terme «compétitif» employé par l’attaquant banni de la Mannschaft. Après neuf journées, le club moscovite figure seulement en 10e position. «Compétitif», le Dinamo sait l’être sur un autre plan. Selon la presse allemande, Kevin Kuranyi touchera le double de son salaire à Gelsenkirchen, soit 6 millions d’euros annuels. Tout est dit…

Quand l’argent dicte les choix : Pascal Feindouno : En pleine saison, «Pasky» quittait Saint-Etienne fin 2008 pour rejoindre le Qatar et Al-Sadd. Le Guinéen aura au moins la franchise d’assumer les véritables raisons de son départ : «Je veux mettre sa famille à l’abri du besoin.» Ce sera fait avec un contrat de 2 millions d’euros annuels. Mais la famille Feindouno semble avoir de gros besoins. Le milieu offensif révélé à Bordeaux a depuis décliné toutes les propositions françaises (Monaco, Rennes…) pour signer à Al Rayyan (Qatar) en 2009 puis à Al-Nasr Riyad (Arabie Saoudite) en 2010.

Eric Gerets : Adulé à Marseille, le «Lion de Rekem» annonçait pourtant avant la fin de la dernière saison son départ de l’OM. Les valses-hésitations de Robert Louis-Dreyfus l’avaient amené à ne plus éconduire les offres du Golfe Persique. C’est ainsi que le Belge donnait son accord à Al-Hilal (Arabie Saoudite) où il retrouvera d’autres chercheurs d’or comme Wilhelmsson ou Lee Young Pyo. Son salaire est estimé entre 250 000 et 300 000 euros nets mensuels alors qu’il ne percevait «que» 160 000 euros à Marseille.

David Beckham : Pelé souhaitait en son temps faire connaître le soccer aux Etats-Unis avec la fameuse équipe du Cosmos de New-York. Un échec. David Beckham était, lui, plus pragmatique à son arrivée au Los Angeles Galaxy. L’Anglais accentuait son image people et vendeuse en débarquant à Hollywood et accédait également à la volonté de sa Spice Girl de femme. Un choix aussi facilité par les 180 millions d’euros offerts par le Galaxy sur 5 ans.

Luiz Felipe Scolari : L’entraîneur le mieux payé du monde se trouvait jusqu’en mars 2010 en… Ouzbékistan. Samuel Eto’o et Cristiano Ronaldo ont seulement cédé aux avances du FC Bunyodkor et de son richissime propriétaire pour des exhibitions. Luiz Felipe Scolari, champion du monde en 2002 avec le Brésil, a lui accepté le contrat de 18 mois pour un montant de 9,5 millions d’euros. Mais depuis, le Brésilien a été dépassé par José Mourinho (13 millions d’euros à l’Inter Milan) et Roberto Mancini (12 millions d’euros à Manchester City).

Sébastien Puygrenier : «Financièrement, l'offre russe était évidemment très attrayante. J'ai passé deux journées là-bas. J'ai visité les installations. Ça m'a plu mais je n'ai pas envie de jouer là-bas», disait le défenseur central qui se dirigeait vers Saint-Etienne après avoir étudié l’offre du Zénith Saint-Pétersbourg. Ce bel exemple d’intégrité sportive ne durera pas. Quelques heures plus tard, l’ancien Rennais quittait Nancy pour... le Zénith et son salaire d’1,5 millions d’euros annuels.