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La rédaction

Après des débuts fracassants en Bleu face aux Samoa, Benjamin Fall n'a pu confirmer la semaine suivante face aux Blacks en raison d'une déchirure au psoas. De retour de blessure, il effectue son retour à la compétition ce week-end avec un déplacement chez les Wasps en Challenge Europe. L'ailier Bayonnais se confie au 10 Sport.

Benjamin, comment allez-vous ? Tout va bien. J'ai repris l'entraînement depuis cette semaine, j'ai fais de la vitesse et des appuis et je n'ai ressenti aucune douleur. Deux semaines sans rugby, c'est long. Je suis donc content de réattaquer ce week-end. Je début face aux Wasps en Challenge Européen. C'est idéal pour une reprise. J'espère pouvoir tenir tout le match et reprendre du rythme. Un début de saison fracassant avec Bayonne, une première sélection en équipe de France, tout est allé très vite en cette fin d'année 2009 ? Oui, c'est certain. Même si j'entendais mon nom circuler, je ne pensais pas que ça viendrait si vite. Mais j'ai essayé de ne pas trop me prendre la tête avec ça et de penser en priorité à mon club, surtout qu'on traversait une période difficile. Puis la sélection s'est confirmée et au final, la semaine avec les Bleus m'a permis de faire un peu le vide, de me ressourcer. Quand on fête à peine ses 20 ans et qu'on commence à découvrir le Top 14, l'équipe de France est-elle déjà un objectif ? Oui, forcément. C'est dans un coin de la tête. Quand on débute une carrière professionnelle, le but est d'atteindre le plus haut niveau. Et le plus haut niveau, c'est l'équipe de France. Alors quand ça arrive, ça fait vraiment plaisir. Vous vous doutiez que vous ne joueriez pas le premier match face aux Sud-africains ? Oui et puis on l'a su très vite. Emile m'a dit qu'il ne fallait pas brûler les étapes, que je faisais du bon boulot et que j'aurai ma chance la semaine d'après. Il n'y avait donc pas de déception car je m'y attendais. Je n'ai pas été surpris. Comment s'est déroulé cette première convocation, qu'avez-vous découvert dans ce monde bleu? J'ai peu été un peu spectateur au début car je me retrouvais avec des mecs que je badais à la télé. D'être réuni avec eux, ça fait bizarre. Après, sur le terrain, on oublie tout, on pense qu'au jeu. Après, c'est dans la vie collective, on a peu de repère et il faut vite s'adapter.

Avec qui étiez-vous les plus proche ? Je connaissais Yann David, Alexandre Lapandry, quelques Biarrots comme Damien Traille. Cela vous a-t-il servi pour votre intégration ? J'ai fais l'effort d'aller vers les joueurs pour leur poser des questions. Et inversement, les « habitués » ont fait l'effort de faire connaissance. Ça c'est super bien passé. Je n'ai pas eu l'impression d'être perdu et c'est idéal pour la confiance. Y a-t-il des joueurs que vous ne connaissiez pas avec qui vous avez créé des affinités ? Oui, vu que j'étais en chambre avec Alexandre Lapandry, j'étais pas mal avec les Clermontois. J'ai aussi passé pas mal de temps avec Vincent Clerc. Quelle image retenez-vous de votre première au Stade de France sous le maillot du XV de France ? L'ambiance au moment de la marseillaise. Mais finalement, c'est un ensemble de flashes. C'était très impressionnant. Mais j'étais serein car je me disais que je n'avais rien à perdre.

Et finalement, tout s'est très passé avec un essai. Idéal non ? Oui, je ne pouvais pas espérer mieux. J'en ai d'ailleurs parlé avec Maxime Médard. Il m'a dit que lui avait débuté face à l'Argentine et que c'était plus difficile. Là le match était plus ouvert et vu que nous avons pris le score d'entrée, c'était plus facile. Alors que vous aviez été reconduit pour affronter les Blacks, on apprend que vous êtes forfait en raison d'une blessure au spoas (adducteurs). L'avez-vous su de suite après le match face au Samoa ? Non. J'avais un peu mal à la mi-temps, mais à chaud ça allait. Mais après le match, j'avais vraiment mal. Donc on a passé des examens qui ont montré qu'il y avait une déchirure. C'était donc mort pour la Nouvelle-Zélande. Et là vous étiez déçu, frustré, les deux ? De la déception, forcément. Mais la blessure fait partie de la vie d'un sportif. Mais n'était-ce pas un mal pour un bien quand on voit la raclée subie par l'équipe de France à Marseille ? Oui, peut-être car c'est toujours difficile de se relever d'un match comme ça. Mais d'un autre côté, on se dit qu'on aura peut-être plus l'occasion de jouer les All Blacks. Le prochain match face à la Nouvelle-Zélande est programme en 2011 lors des phases de poule de la Coupe du monde... On verra. D'ici la route est longue. Il faut confirmer. Justement, appréhendez-vous le fait d'être plus médiatisé ? Non. Je vais rester le même et continuer à bosser pour progresser. Il y a peut-être un peu plus de demandes à côté du rugby, mais ça reste encore minime. Et je n'ai pas envie que ça affecte sur mes performances, donc j'essaye de rester concentrer sur le rugby. Quels sont vos objectifs pour cette année 2010 qui arrive ? La première chose est de sortir Bayonne du bas de tableau et bien sûr personnellement confirmer mes bonnes prestations. Et le Tournoi 2010? Oui, quand on a gouté à l'équipe de France, on veut revenir. Mais c'est dans deux mois. D'ici là, j'ai beaucoup de choses à prouver.