L'US Quevilly vient de réaliser un exploit gigantesque en sortant Rennes en demi-finale de Coupe de France (2-1). Un exploit qui doit ravir la France du football ce soir. Mais à long terme, faut-il vraiment s'en réjouir ?
Quevilly en finale de la Coupe de France, même si l'on connaissait le penchant de la bande à Regis Brouard pour les exploits de ce type, on avait du mal à y croire. Surtout face à un Stade Rennais en mal de trophée depuis 1971 qui savait que cette compétition était le plus sûr moyen d'empocher une qualification européenne. Alors, forcément, l'exploit est énorme, et mérite d'être salué.
A l'heure où le Portugal a doublé la France... Néanmoins, la qualification de Quevilly pour affronter l'Olympique Lyonnais pose une autre question, sous forme de bémol. L'Olympique Lyonnais ayant, par le championnat en terminant dans les quatre premiers, ou par la finale de la Coupe de la Ligue disputée samedi prochain, deux grandes chances de se qualifier pour une compétition européenne l'an prochain, Quevilly a une grande probabilité, même en s'inclinant en finale, d'obtenir son ticket pour l'Europa League la saison prochaine. Et c'est là où le bât blesse. A l'heure où la France a été doublée à l'indice UEFA par le Portugal, la présence d'un pensionnaire de National (pour le moment) en Coupe d'Europe n'est peut être pas du meilleur effet.
Au moins, Quevilly ne la jouerait pas par-dessus la jambe... Pas question, néanmoins, de bouder le plaisir de voir le traditionnel Petit Poucet de la Coupe pouvoir créer l'exploit d'aller, pour une fois, jusqu'au bout. Et puis, certains diront que quand les gros clubs supposés se qualifient pour l'Europa League, ils la jouent le plus souvent par dessus la jambe. Alors, vu comme ça, pourquoi ne pas laisser sa chance à Quevilly qui, a défaut de talent individuel et de budget, aura au moins l'enthousiasme qu'une compétition européenne mérite ?