Après une nouvelle défaite à domicile, Damien Traille sait que le Biarritz Olympique est dans une position critique. Le centre ne s’en cache pas, mais croit toujours au maintien. Place à la Coupe d'Europe et un déplacement à Trévise pour prendre un bon bol d'air.
Damien, le Biarritz Olympique s’est de nouveau incliné à domicile face à Montpellier (23-30). Que se passe-t-il au BO ? Nous sommes dans une situation d’urgence. Avec trois matchs en dix jours, on se devait de gagner deux fois à domicile. Malheureusement, nous avons simplement battu Bayonne. Alors qu’avec un nouveau succès face à Montpellier, on aurait pu recoller à nos poursuivants. Nous sommes dans une situation grave. Nous sommes dans la zone rouge et plus le championnat avance plus ça devient dangereux.
L’absence des internationaux a été mise en avant pour expliquer ce début de saison raté, mais depuis votre retour du Mondial, le BO n’y arrive toujours pas. Le problème est-il ailleurs ? Le problème est que durant le début de saison, nous avons perdu beaucoup de points et que la confiance n’est plus là. On joue avec la peur de mal faire car nous sommes relégables. Alors qu’au contraire, il faudrait oser un peu plus. Il va vite falloir se reprendre avant qu’il ne soit trop tard. Maintenant, on a quinze jours de Coupe d’Europe avant deux matchs capitaux en Top 14 au Stade Français et devant Toulon.
La Coupe d’Europe va-t-elle servir de bol d’air ou reste-t-elle un objectif ? Il n’y a jamais eu de priorité au Biarritz Olympique. On joue les deux compétitions à fond. Mais c’est vrai que ça peut nous donner un bon bol d’oxygène vu qu’on avait eu de bons retours sur nos deux premiers matchs. La victoire face aux Saracens nous a permis de constater qu’on pouvait se mettre au niveau des meilleurs en battant le champion d’Angleterre. J’espère que cette nouvelle parenthèse européenne va nous permettre de reprendre confiance pour le championnat.
"On joue le maintien"
Le groupe est-il atteint moralement ? Bien sûr car malgré le travail effectué, ça ne paye pas. Ça nous touche également de ne pas donner un peu de joie à notre public. Mais je ressens une envie de révolte. Je sais qu’on va réussir à se sortir de cette spirale négative.
Vous y croyez vraiment ? La situation semble presque irrémédiable… C’est certain, nous sommes très loin de nos objectifs initiaux, à savoir se qualifier pour les phases finales. Aujourd’hui, on joue le maintien. L’heure est à l’urgence. Il va falloir redoubler de travail et montrer un autre visage pour sortir rapidement le club de cette situation.
Dire que le BO joue le maintien, n’est-ce pas difficile à dire et à entendre ? Oui, bien sûr. Mais en début de saison, il manquait vraiment beaucoup de monde. Maintenant, nous sommes au complet. Nous avons besoin de nous retrouver, mais surtout de gagner !
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