Dans une interview accordée à La Provence, Pape Diouf a littéralement allumé Vincent Labrune, qu’il appelle clairement à quitter l'OM.
C’est certainement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Vendredi, face à Rennes, l’OM a coulé (2-5), faisant ainsi exploser la colère de tout le peuple marseillais, qui appelle Michel, VincentLabrune et Margarita Louis-Dreyfus à partir. Ancien président de l’OM de 2006 à 2009, Pape Diouf se range lui aussi du côté des supporters.
« Il doit partir »
« Si Labrune doit partir ? Oui, c'est mon sentiment. Je l'ai dit, son échec est patent. Il faut qu'il laisse la place, que d'autres amènent de nouvelles idées et essaient de faire autre chose pour redonner à ce club-là son lustre d'antan. L'OM est une richesse à Marseille. Le football y a toujours été un élément fédérateur, et le Vélodrome l'endroit où tout le monde se retrouve pour une même communion. Noirs, blancs, arabes, industriels, ouvriers, agriculteurs, artisans... Ce stade a toujours été un sanctuaire. Aujourd'hui, c'est cela qu'on est en train de perdre. Il faut retrouver la passion. Quand on échoue, on doit en tirer les conséquences. Son échec est patent et réel. Il est constaté par tout le monde, sauf peut-être par lui. Je vois que la plupart de ceux avec qui il a travaillé ont maille à partir avec la justice, durement. Que ce soit Jean-Claude Dassier, Antoine Veyrat ou Philippe Perez, des garçons qu'il avait pris lui, au-dessus des têtes desquelles il a agi. Ce qui est arrivé aux autres ne lui est pas arrivé. De deux choses l'une : ou, à l'époque, ces hommes-là ont agi sans se soucier de lui, sans tenir compte de ce qu'il pouvait dire, ce qui est quand même grave pour un président ; ou il a donné son accord, s'il n'a pas suscité les décisions en demandant aux autres de les assumer. Quand des problèmes surgissent, un président, et je dirais même tout simplement un homme, doit assumer et accepter sa part de responsabilités. Quand, à certains postes, on refuse de le faire, on se montre inférieur à ses attributions. Il ne doit pas oublier la chose suivante : oui, l'OM est la propriété d'une famille, oui, on ne peut pas nier cela sur le plan juridique, mais l'Olympique de Marseille est d'abord un bien public. Il n'appartient fondamentalement à personne », a ainsi expliqué Pape Diouf.