Auteur d’un doublé contre Avranches, Hatem Ben Arfa est redevenu un génie, et Unai Emery un tortionnaire qui a tué la carrière du meneur de jeu. C’est en tout cas la vision simpliste de nombreux observateurs qui oublient un peu vite certains éléments.
Encore une raison de critiquer Unai Emery. Depuis le début de saison, rien n’est épargné au technicien basque par la plupart des observateurs. Alors évidemment lorsqu’Hatem Ben Arfa réalise un doublé contre Avranches, les regrets fleurissent. Certains auraient simplement aimé voir un peu plus l’international français cette saison, d’autres estiment carrément que l’entraineur espagnol a tué la carrière de l’ancien Lyonnais. Dans tous les cas c’est n’importe quoi. Un simple prétexte pour de nouveau taper sur Emery…
Ben Arfa n’est pas fait pour le très haut niveau
Un simple doublé a suffi à relancer les critiques. Hatem Ben Arfa a réussi l’incroyable exploit de marquer deux buts contre Avranches (club de National) et il faudrait presque regretter qu’il n’ait pas joué à Barcelone… Il faut surtout se rappeler de ses prestations en Ligue 1 lorsqu’il a du temps de jeu et souligner qu’il est arrivé avec des kilos en trop. Aussi talentueux soit-il, ses éclairs de génie sont trop limités et rarement dans les grands rendez-vous. S’il a joué pour les plus grands clubs français (OL, OM et PSG), il n’a fait qu’une seule très bonne saison, l’année dernière à Nice, équipe dont il était le leader. Ce qui est impossible à Paris. Son passage en Angleterre témoigne également de ses limites face au très haut niveau.
Emery est juste dans ses choix
Et au PSG, cela se confirme. Car contrairement à ce qui est dit, Unai Emery n’a rien de particulier contre lui. C’est un entraineur juste qui se base sur la méritocratie pour faire ses choix. Angel Di Maria peut en témoigner. L’Argentin, recruté à prix d’or en 2015, a fait banquette lorsque Julian Draxler a débarqué. Et cela a fonctionné puisque le Fideo est plus performant que jamais. Même constat pour Serge Aurier. Le latéral Ivoirien a vu Thomas Meunier le devancer dans la hiérarchie grâce à ses performances sur le terrain. Ce qu’Hatem Ben Arfa n’a pas su faire lorsqu’il en a eu l’opportunité. En quelques fulgurances Javier Pastore a regagné sa place, Julian Draxler s’en fait une. Ben Arfa non. Et il ne le doit qu’à lui-même
Un comportement exemplaire
Malgré tout, Hatem Ben Arfa n’a pas que des torts. Réputé difficilement gérable, il fait preuve d’un magnifique état d’esprit. Discret depuis le début de saison, il n’a jamais lâché et ne s’est jamais étendu dans les médias pour se plaindre de sa situation ou pour critiquer son entraineur. Sa récente vidéo est certes maladroite et très inhabituelle, mais elle part d’un bon sentiment et le message diffusé est positif. Le meneur de jeu n’a jamais caché son attachement pour le PSG et se battra jusqu’au bout. Un très bel exemple pour celui qui devrait quitter le club à l’issue de la saison afin de peut-être trouver un club à sa dimension. Ce n’est pas un hasard si c’est à l’OGC Nice qu’il a réalisé la seule grande saison de sa carrière. Il lui faut un club moins grand que le PSG où il aura les clés du camion pour enfin retrouver le sourire et nous régaler à nouveau. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. @Arthur_Montagne