PSG : Ménez, les raisons dun déclic
La rédaction

Depuis le début de la saison, Jérémy Ménez s’épanouit au sein du trident qu’il forme avec Javier Pastore et Zlatan Ibrahimovic. Le feu-follet du PSG, qui a connu un été plus que mouvementé, se montre à la hauteur des espérances.

Un état d’esprit retrouvé Dire que Jérémy Ménez a connu un Euro mouvementé avec l’équipe de France, au cours duquel il s’est plus distingué par ses écarts de comportement que par son jeu, relève de l’euphémisme. Cela lui a d’ailleurs valu une suspension d’un match chez les Bleus. Un mal pour un bien ? Il faut croire que oui. Si sa situation au début de la saison semblait des plus compliquées -avec l’arrivée d’Ezequiel Lavezzi-, aujourd’hui le natif de Longjumeau est bel et bien devenu indéboulonnable. Une chose est sûre : cette remise en question lui aura été bénéfique.

Ancelotti le met en confiance Ce n’est un secret pour personne : Carlo Ancelotti apprécie fortement le joueur. Pour preuve, Ménez reçoit régulièrement des compliments de son entraîneur. « Mamma Mia, qu’est-ce qu’il est fort Ménez ! », avait-il déclaré au magazine Max en février dernier. Et « le Mister » en a remis une couche après la victoire face au Dynamo Kiev (4-1) en Ligue des Champions : « La clé de notre jeu était Jérémy Ménez, il était très dangereux dans la profondeur, avec Ibrahimovic et Pastore. » Plus qu'avec Nenê, Ancelotti tresse donc des louanges à l'ancien Romain. Et, forcément, ça le booste.

Un trio aux dents longues Ces trois-là sont faits pour s’entendre : Zlatan Ibrahimovic a redynamisé une attaque, sans véritable pointe l’an passé ; Javier Pastore, au bout du rouleau, a retrouvé de sa superbe ; et Jérémy Ménez n’est plus cantonné à un rôle d’ailier droit. Car avec le système mis en place par Carlo Ancelotti, tous évoluent à leur poste de prédilection. Ménez a pris une autre dimension au PSG, où « Carletto » l’utilise dans une position plus axiale, avec une liberté de mouvements. Il apporte ainsi ses qualités de vitesse et de percussion. Et la présence d’Ibrahimovic lui permet également de rayonner davantage dans ce ménage à trois. « S’ils veulent mettre deux ou trois joueurs sur Zlatan, tant mieux, on aura des espaces », confiait-il récemment.

Moins individualiste Souvent raillé pour ses excès d’individualisme la saison passée, Jérémy Ménez « essaie de [se] mettre au service du collectif », de son propre aveu. Et ça se voit sur le terrain. Il joue désormais en première intention et ne part plus dans des dribbles inutiles et voués à l'échec. Ancelotti l'a noté et il n'est pas le seul. Ménez en ressort grandit. Paris aussi.

Par Yohan Roblin