Nommé le 9 juin 2011, Vincent Labrune va quitter le fauteuil de président de l'OM le 21 juillet prochain. Avec quel bilan ?
Il y a tout d'abord le bilan sportif de l'ère Labrune. Et il n'est guère reluisant : Une coupe de la Ligue, une participation à la Ligue des champions... pour un zéro pointé en phase de poules et des places loin du standing du club phocéen en championnat. « Nous avons cessé de mandater certains agents, nous avons gelé des commissions anciennes, nous avons pacifié le club à tous les niveaux, nous sommes rentrés dans un combat pour la sécurité au niveau des groupes, nous avons voulu changer l'environnement pour permettre la reprise de ce club. J'ai essayé de faire de l'OM un club normal », avait confié Vincent Labrune en marge de la finale de la Coupe de France. De ce point de vue, c'est réussi. L'OM est bel et bien devenu un club normal.
Quand La Provence se paye Labrune
Mis à part l'épisode Bielsa, l'une des seules réussites de l'ère Labrune, la ferveur a quitté le Vélodrome, tout comme les joueurs importants, certains n'ayant rapporté aucun euro au club : André-Pierre Gignac, André Ayew, Nicolas Nkoulou... Le départ de Deschamps reste encore en travers de la gorge de nombreux supporters, comme l'ère Michel et le projet Dortmund, qui a été un échec. Enfin, certains lui ont également reproché sa communication et son attitude. La Provence n'y est pas allée par quatre chemins : « C'est sûrement le côté le plus sombre de Vincent Labrune. Un homme aux airs de mec brillant et sympa. Mais qui s'est plus souvent avéré calculateur, voire manipulateur, parfois même les deux à la fois. Et, surtout, un personnage à l'égoïsme forcené et au mépris colossal pour les Marseillais, pour les supporters de l'OM. »