Alexandre Ruiz est le présentateur du Club, l'émission phare de la nouvelle chaîne de sport : beINsport. Il donne ses impressions à quelques minutes du début du clasico français.
Comment analysez-vous ce clasico à la française ? Le foot, c'est une histoire de clochers, un débat territorial. Je trouve ça chouette cette rivalité tant que ça dans l'esprit sportif. En plus, on a la chance de vivre un clasico d'exception avec le PSG, locomotive de la Ligue 1. Il arrive au meilleur moment avec Marseille qui est devant et malgré la légère déconvenue de Valenciennes, l'OM est prêt. Les Marseillais sont devant Paris à deux points. Ca promet d'être un match bouillant.
Le PSG avait-il la tête au clasico contre Porto... ? Je ne pense pas, pour deux raisons. La première c'est qu'ils jouaient leur plus gros match de la saison dans une compétition différente que Paris vise à long terme. La seconde, c'est que les nouveaux joueurs n'ont pas la notion de Clasico. Les Verratti, Ibrahimovic, Lavezzi, Silva n'ont pas cette notion de rivalité, c'est nouveau pour eux même si les médias leur ont bien fait comprendre ces derniers jours.
Peut-on dire que le duel du match c'est Ibrahimovic-Nkoulou ? C'est une analyse intéressante de ce match en effet, un duel intéressant à plusieurs titres. Vous avez un joueur qui est le symbole de l'austérité financière obligatoire de l'OM. Nkoulou est le fruit du recrutement malin effectué par Vincent Labrune, un joueur pas cher qui s'est adapté au système de Baup très rapidement et qui est redoutable à son poste. En face, Ibrahimovic est l'exemple de la nouvelle force financière du PSG. Ces deux joueurs sont les vitrines de la forme financière de leur club.
Ce clasico a-t-il toujours raison d'être ? Oui, c'est toujours la vitrine de la Ligue 1. Il y a la dimension sociale, culturelle, territoriale, sportive qui entre en jeu encore plus cette saison. Chacun revendique son identité et je pense que ça va perdurer.
Par Arnaud Boisteau