Parti en claquant la porte après leur échange houleux du 3 mai dernier, le président monégasque Dimitri Rybolovlev a réamorcé le dialogue avec Noël le Graët.
On les avait quitté fâchés, le 3 mai dernier, après la visite du président de la Fédération Française Noël Le Graët en Principauté. Descendu sur le Rocher pour négocier, le patron de la FFF avait demandé une compensation de 200 millions d’euros au président et propriétaire de l’AS Monaco, à verser sur cinq ou six ans, pour lever l’obligation qui lui est faite de déménager le siège de son club sur le territoire français avant le 1er juin 2014. Furieux, le milliardaire russe avait quitté la pièce après seulement dix minutes…
Ce n’est quand même pas gagné…
Et depuis ? Plus rien, les deux hommes ne se parlaient plus. Mais la situation serait en passe de s’apaiser. Selon les informations de L’Equipe, Le Graët a en effet adressé, mardi, un courrier à Rybolovlev pour lui proposer la tenue d’une réunion, le 22 mai prochain, entre toutes les parties concernées par cet épineux dossier (FFF, Ligue, UCPF – le syndicat des clubs – et ASM). Vendredi en début d’après-midi, le patron de club monégasque a répondu qu’il acceptait de discuter, mais à certaines conditions, notamment l’annulation de la décision de la LFP du 21 mars 2013 (qui oblige Monaco à avoir son siège en France pour le priver de ses avantages fiscaux et sociaux). Hors de question pour Noël Le Graët qui n’entend pas faire annuler cette décision d’ici au 22 mai et souhaite simplement qu’un engagement soit pris en ce sens par la Ligue en cas d’accord global avec les dirigeants monégasques. « Je peux comprendre Monaco, assure le président de la FFF, mais il y a une crise partout en Europe. Les temps ont changé. Tout comme la perception que l’on peut avoir des paradis fiscaux… »