Ça doit être la deuxième place de son équipe qui le titille. Loulou Nicollin, qui s’était quelque peu calmé ces dernières années, a retrouvé sa pêche d’antan en même temps que sa formation regagnait les sommets. Alors, dans la brouille qui l’oppose à Saint-Etienne, le grand patron de Montpellier laisse la langue de bois au placard.
Tout commence dimanche, alors que Saint-Etienne reçoit Montpellier à Geoffroy Guichard. Avant la rencontre, les Verts posent une réclamation. En cause, la carte de séjour du défenseur Hilton, qui n’est plus valable. Quatre-vingt-dix minutes et un match nul plus tard (1-1), Loulou pète son câble et qualifie Sainté de « ramassis de bons à rien ». La réplique de l’ASSE ne se fait pas attendre. Elle intervient sur le site officiel du club. Beaucoup plus soft, elle annonce que les dirigeants Verts engagent des poursuites judiciaires à l’encontre de Nicollin. Assez pour le calmer ?
« J’en rigole, en attendant la suite »
Apparemment, non. Loulou remet une couche, dans les colonnes de France Football : « C'est bien. Si ça leur fait plaisir, ils ont raison. Je ne savais pas que Saint-Etienne était un club amateur. Entre clubs pros, on ne porte pas réclamation. Mais ce n'est pas grave, chacun fait ce qui veut. Honnêtement, je n’en ai rien à foutre. Ce n'est pas un problème. J'en rigole, en attendant la suite. S'il faut aller en procès, leur donner l'euro symbolique et faire des risettes à M. Romeyer, on en fera, ce n'est pas un problème ».
Le match retour est prévu le 23 mars prochain, à la Mosson. Et on a hâte d’y être…
En bonus, les plus belles sorties médiatiques de Nicollin. Que la Ligue 1 serait morne sans ces envolées lyriques…
Loulou et Pedretti (2009) : « Pedretti a tout commandé sur le terrain, mais celui-là, quand il viendra à Montpellier, on va s'en occuper. Ce type est une petite tarlouze! »
Loulou et l’OM (2009) : « Ils m'ont fait rire (les niçois) à nous dire qu'on était des suceurs de Marseillais. Mais on n'a jamais sucé les Marseillais. D'ailleurs, si on peut les niquer, je serais heureux ».
Loulou et Courbis (2007) : « Je m'en bas les couilles complet, s'il me fait monter en première division, hein. Bien sûr, s'il vendait de la drogue ou violait les petites filles, ça m'emmerderait…. Ça, je n’accepterais pas. Mais pour des conneries pareilles »
Loulou et ses joueurs (2007) : « Mes joueurs, je les paie plus cher que mes maîtresses. Et mes maîtresses au moins, elles me régalent la chique ».
Loulou et ses sponsors (2004) : « Pour l'instant, personne ne s'est proposé. Si quelqu'un met des sous, je n’avale pas, mais presque ».
C’est parfois un peu hard. Mais c’est surtout bien plus funky que « l’important, c’est les trois points »…