Morgan Parra, sélectionné par Philippe Saint-André pour le Tournoi des VI nations, fait le point sur sa Coupe du monde et ses objectifs avec les Bleus.
2011 a été marqué par la Coupe du monde. La désillusion de la finale perdue ne reste-t-elle pas en travers de la gorge ?
Oui, c'est certain. Nous étions si près… Mais pour moi, c'est un peu compliqué. J'ai l'impression d'avoir été titulaire, tout en n'ayant pas joué cette finale. Les gens me félicitent pour notre match face à la Nouvelle-Zélande, mais je n'ai joué que 12 minutes. J'ai donc le sentiment de ne pas en faire partie. J'ai l'impression d'avoir vécu l'aventure du Mondial avec l'équipe de France mais de ne pas avoir participé à la finale. Pour moi, la Coupe du monde s'est terminée en demi-finale.
Vous avez été très chahutés par la presse…
(Il coupe) Oui, oui.
Avec le recul, pensez-vous que c'était justifié ?
Ça été très dur. Les médias n'ont pas été tendres avec les joueurs et le collectif. C'est ce qui a été lourd et pesant psychologiquement. On en a souffert car ça n'arrêtait pas. On aurait voulu être un peu tranquille pour travailler. Mais ça fait partie du jeu.
Un nouveau sélectionneur a été nommé, une nouvelle liste est tombée. Est-ce un nouveau départ ?
Oui. Les cartes sont redistribuées. C'est une nouvelle donne car tout le monde repart à zéro, sur le même pied d'égalité. Après, le plus dur n'est pas d'être appelé, mais d'y rester, et à long terme. Je vais donc tout faire pour y rester, travailler car j'ai encore beaucoup de choses à apprendre pour garder ma place à Clermont et avec les Bleus. L'équipe de France, c'est une remise en question continue, comme la vie du sportif en général.
Saint-André, vous connaissez ?
Pas du tout.
C'est le saut dans l'inconnu…
Oui, mais même avec un coach qui te connait, tu n'es pas à l'abri de sauter.
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