Romain Grosjean s'est largement confié sur la tension avant le départ d'un Grand Prix.
Le dimanche est jour de messe pour tous les amoureux de Formule 1. Les fans de la discipline-reine attendent avec impatience le départ, toujours assez sensible, et la course. Les pilotes sont également tendus au sein de leur monoplace, et dans un entretien accordé dans les colonnes du Figaro ce vendredi, RomainGrosjean se livre notamment sur le stress autour de la grille.
« J’enclenche la première et on attend que les lumières s’éteignent pour tout envoyer »
« 13h-13h58... Les choses s’accélèrent. Je m’échauffe pendant vingt minutes en m’étirant et j’avale une barre de céréales. À 13 h 20, je suis attendu au garage, et, cinq minutes plus tard, je suis dans la voiture qu’on positionne sur la grille à 13 h 30. Je ressors pour répondre aux questions de journalistes. À 13 h 44 précisément, on doit être à l’avant de la grille pour l’hymne national. À 13 h 48, retour à la voiture. Je m’accorde deux minutes pour respirer et m’asseoir, toujours sans musique. J’ai besoin de m’isoler. Ensuite, retour dans la monoplace. Je poursuis mes exercices respiratoires, c’est important pour évacuer le stress qui monte. 13h58-14h... On vient d’effectuer le tour de formation. Si vous êtes à l’avant de la grille, le temps que les autres voitures s’installent paraît parfois très long. On effectue quelques vérifications dans la voiture, sur les nombreux boutons du volant, notamment. Une minute avant le départ, c’est le silence radio avec l’équipe, car on n’a plus le droit de communiquer avec le stand. Les échanges reprendront juste après le départ. On est seul. Mon œil vérifie que la dernière voiture est en position. C’est fait. J’enclenche la première et on attend que les lumières s’éteignent pour tout envoyer. 14h-15h30... Le Grand Prix peut durer plus d’une heure trente… quand on a la chance de voir le drapeau à damier (rires). Chaque course est différente, avec ses incertitudes : pluie, l’entrée de la safety car, les accrochages, les dépassements, si vous êtes dans le trafic ou si vous faites votre course en solitaire… Il y a des Grands Prix très éprouvants mentalement, d’autres qui le sont moins. Sur le plan physique, cela varie aussi beaucoup, certains circuits sont plus exigeants que d’autres en raison du tracé, mais aussi de la température extérieure », confie le pilote de chez Haas.