Cette semaine, Mélina tacle le football champagne. Elle revient sur cette nouvelle édition du France-Brésil. Fini le football samba porté par une attaque virevoltante, place à l'étonnante créativité de défenseurs centraux décomplexés.
Les matchs France – Brésil… Que de nostalgie pour les plus jeunes !
1986…la puissance du carré magique composé par Tigana – Platini – Giresse - Fernandez.
1998…le génie de Zinedine Zidane et ses deux coups de boules inopinés qui mettent la France sur orbite et lui offrent sa première étoile.
2006…le pardon, après la débâcle à la Coupe du monde 2002, commandité par le « vieux Zizou ». C’est ainsi que le surnommait alors la presse espagnole. Ce soir là, à lui seul, il a momifié les brésiliens les plus fringants et heureusement qu’il avait de l’arthrose !
Voilà quelques bribes de souvenirs qui nous sont revenues en tête avant ce match de gala au Stade de France.
Qu'en est-il de ce match de gala : ce France – Brésil du mercredi 9 février 2011 ?
Si je voulais faire vite et démago, je dirais qu’effectivement « on a vu de belles choses ». Mais je dois tout de même vous livrer un texte pour garder le titre de bloggeuse !
Donc je me lance… Plantons d’abord le décor.
Le Brésil, la France : deux équipes en reconstruction qui n’ont pas été en grande réussite lors du Mondial en Afrique du sud. Pour les Bleus, c’est le moins que l’on puisse dire !
La France, le Brésil : deux équipes qui ont désormais à leur tête, un nouvel entraîneur, vierge au niveau international, mais avec beaucoup d’ambition. Respectivement Laurent Blanc et Mano Menezes. Deux entraîneurs qui veulent s’inscrire dans la durée et marquer les esprits. Pour cela une idée brillante : miser sur la jeunesse, une jeunesse qui semble assez prometteuse de part et d’autre.
En résumé, un match France – Brésil difficile à appréhender et anticiper pour les observateurs et parieurs.
Toute la semaine je me suis demandé quelle tournure pouvait prendre cette partie de football.
Et finalement, ce fut limpide dès le premier quart d’heure. Les stars, ce soir là, n’allaient pas être attaquants. Le spectacle allait venir de derrière…
Ainsi, on a pu voir un David Luiz totalement désinhibé qui, à 23 ans, et malgré ses quatre petites sélections seulement, a multiplié les percées dans les lignes françaises et a souvent apporté le danger dans le camp adverse à 11contre 11 comme à 10 contre 11 ensuite… Même pas peur, même pas mal !
Et surtout, cocorico… On est resté béat d’admiration devant un Philippe Mexès qui a affiché beaucoup de confiance. Toujours porté vers l’avant, il a été particulièrement adroit dans les relances et nous a même vendu du rêve en fricotant avec l’adversaire avec de petits de "grigris" dignes d’un technicien pur et dur.
Pour conclure, que retenir de ce match ?
D’abord qu’il ne faut pas croire à la mouche qui pète ! L’affiche France – Brésil a nettement perdu de sa dorure et de son pétillant. Et nul doute qu’on nous fera plus avaler, au moins jusqu’en 2014 et la Coupe du Monde à Rio, que le Brésil est le funambule du ballon rond.
Ensuite, qu’Abramovitc, le mécène de Chelsea, a bien fait d’insister pour arracher le défenseur brésilien au club de Benfica. Un transfert estimé à environ 25 millions d’euros. Et un investissement qui, à mon humble avis, sera beaucoup plus rentable que celui entrepris pour bénéficier des services de l’attaquant espagnol Fernando Torres (58 millions d’euros).
Enfin, que Philippe Mexès a retrouvé sa forme auxerroise et redevient un défenseur moderne. En outre, il est libre en juin prochain… Je dis ça, je ne dis rien !