Quand l’OL défend mal ses joueurs
La rédaction

Face à la pression médiatique due aux contre-performances de son équipe, l'Olympique Lyonnais a pris l'habitude de réagir et de se défendre par communiqués de presse. Parfois, il vaut mieux s'abstenir. Sur le site officiel de l'Olympique Lyonnais, on pouvait retrouver ce mardi, un billet de la direction. Celui-ci visait très clairement le quotidien L'Equipe qui, à juste titre, avait souligné la piètre performance de Dejan Lovren au poste de latéral gauche face au Benfica (défaite 4-3) en Ligue des champions. Visiblement pas du tout du même avis (étrange non '), la direction du club a réagi sur son site officiel. Elle nous offre une leçon de morale journalistique et analyse, à sa sauce, la magnifique performance de son défenseur croate, chiffres à l’appui.

Voici le billet de la direction

Or combien de fois faudra-t-il répéter qu’on ne peut résumer et refléter la prestation d’un joueur par le biais de simples statistiques. La preuve ci-dessous.

9 995 km parcourus :
Ah oui, pour courir, Dejan Lovren a couru ! Malheureusement c’était plus souvent après le ballon ou ses adversaires directs. Parce que le marquage, Dejan Lovren s’en est très peu soucié pendant toute la rencontre. Et sûr qu’en serrant son vis-à-vis d’un peu plus près, Lovren aurait moins couru et la défense lyonnaise moins pris l’eau. Avoir de l’endurance et un gros volume de jeu, c’est bien. S’en servir intelligemment, c’est mieux. Et si le but du jeu c’est de courir, mieux vaut faire de la course de fond.

64 passes, 83 % de passes réussies :
Félicitations ! Encore heureux que Dejan Lovren ait réussi quelque chose dans ce match. Mais la quantité de passes ne reflète pas la qualité de celles-ci. Et si les passes sont effectuées vers l’arrière ou latéralement, elles n’apportent rien à l’équipe. Et ça, n’en déplaise à l’OL, les stats ne le montrent pas.

Bref, l’Olympique Lyonnais aurait, une fois encore, mieux fait de ne rien dire et de se concentrer à rebâtir une équipe solide. Et surtout capable de produire un jeu qui était une référence il y a quelques années. Quand on est constamment sur la défensive, qu’on cherche systématiquement à se défendre et à se trouver des excuses, cela prouve bien qu’il y a un malaise et que tout ne tourne pas si rond à Lyon. Sinon, on s’abstient ou alors ça nous passe largement au-dessus. Surtout quand on prétend être un grand club. Et pour les idées fixes, les leurs ressemblent plus à celles du chien d'Obélix.