Alors que Serge Aurier a été fixé sur sa sanction, Luis Fernandez a comparé la polémique avec l’Ivoirien à la situation qu’il a connue avec Ronaldinho.
Entraîneur du Paris Saint-Germain de 1994 à 1996 puis de 2000 à 2003, Luis Fernandez est bien placé pour évoquer le cas Serge Aurier, écarté du groupe professionnel jusqu’au 20 mars prochain. En effet, lors de son second passage à la tête du club de la capitale, Fernandez avait dans son effectif de nombreux jeunes joueurs jugés ingérables à l’image de Nicolas Anelka, Stéphane Dalmat ou encore Peter Luccin. Mais c’est bien le cas de Ronaldinho qui l’a le plus marqué, car le Brésilien aurait pu être sanctionné pour un écart de conduite, mais le PSG s’était montré clément à son égard.
« J’avais demandé au président de sanctionner Ronaldinho »
« De mon temps à Paris, j’avais beaucoup de jeunes, dont un artiste appelé Ronaldinho. Je l’avais attrapé en train de déraper, j’avais demandé de sanctionner. On a laissé faire et il a évidemment recommencé ! J’avais une génération de jeunes qui se permettait beaucoup d’écarts, des retards à l’entraînement. J’avais demandé au président (Laurent Perpère ndlr) de sanctionner et de prendre des dispositions, mais il n’avait rien fait. Et là, on trouve que le PSG baisse son pantalon ? C’est n’importe quoi », lâche-t-il à RMC.
« Au départ, j’ai été trompé par la marche médiatique »
« Après l’émotion de l’affront, la pâte est retombée. Au départ, j’ai été trompé par la marche médiatique, et mes propos au cours d’un débat ont été mal interprétés. Bien sûr, je n’ai jamais pensé qu’il fallait mettre le joueur en prison. Après l’émotion et l’irritation générale, l’intelligence a repris le dessus. J’avais un principe lorsque j’étais entraîneur : Ne te punis pas toi-même. Le PSG a trouvé une sanction équilibrée. La punition est visible pour le groupe et pour tout le monde, mais le club ne se sanctionne pas trop », confie quant à lui Guy Roux.